- Définition / Comprend

Choix des matériaux

• Le cahier spécial des charges détermine la nature des tuyaux, des raccords et des accessoires spéciaux tels que les collecteurs, le calorifugeage, le mode de protection, etc.
• Le choix des matériaux implique que l'entrepreneur assume l'entière responsabilité du tracé et de ses fixations, entre autres en ce qui concerne les changements de forme qui pourraient se produire dans les conduites suite aux différences de température ou de pression.
• L'entrepreneur discute avec le maître de l'ouvrage et l’auteur de projet de la pression maximale autorisée sur le réseau d'alimentation en eau et se base sur le rapport d'essai afin de déterminer quels matériaux sont éventuellement interdits.
• Toujours utiliser des conduites qui, en fonction de leur utilisation et de leur emplacement, ne peuvent avoir des conséquences néfastes par la formation de corrosion (électrolyse, …). Il faut éviter de mélanger des tuyaux en acier et en cuivre dans un même circuit. Les tuyaux en cuivre ne se situe qu'en aval des tuyaux en acier.
• Les tuyaux en matière synthétique sont pourvus d'un écran diffuseur.
• Les tuyaux et leurs accessoires font toujours partie d'un seul et même système et constituent un ensemble une fois mis en œuvre. Toutes les pièces proviennent du même fabricant. Tous les tuyaux sont marqués sur toute leur longueur (marque/matériau, norme, diamètre, épaisseur des parois, date de fabrication, …).
• Pour tous les matériaux utilisés, l'entrepreneur soumet une documentation ainsi que les éventuels échantillons à l'approbation du maître d’ouvrage.

Étude

auteur de projet ou bureau d’étude (par défaut) / entrepreneur

(soit par défaut) : l'étude sera livrée par  l’auteur de projet / le bureau d'étude.

(soit) : l'étude sera livrée par l'entrepreneur et soumise pour approbation.

L'entrepreneur est en outre tenu de fournir au maître de l'ouvrage la preuve qu'il s'est renseigné auprès de la société / la régie distributrice d'eau concernant :

• le règlement en matière d'installations intérieures, auquel il se tient ;
• la composition physico-chimique de l'eau ainsi que des matériaux dont l'usage est interdit ou déconseillé en raison de cette composition ;
• la pression statique à l'endroit le plus bas du chantier, et celle qui est plus tard d'application en fonction des projets éventuels de la société ou de la régie.

Principe de l'installation

Les installations sont en principe divisées comme suit :

• Immeubles d'appartements : local compteur, conduites principales, conduite service général, réseau d'incendie, raccordement CC & chauffe-eau, réseau intérieur par unité de logement,...
• Habitations individuelles : par unité d'habitation, l'installation compte normalement les raccordements suivants : 
  • 1 à 2 toilettes dont 1 avec lave-mains ,
  • 1 évier dans la cuisine avec branchement pour lave-vaisselle,
  • 1 à 2 lavabos,
  • 1 bain ou douche,
  • le cas échéant, 1 vidoir dans la remise ou le garage,
  • 1 machine à laver ,
  • les raccordements pour le CC / les chauffe-eaux, …

• Pour la détermination du tracé et du diamètre des conduites, l'entrepreneur tient compte de la vitesse maximale et des débits, nécessaires pour la mise et le maintien en service de l'installation.
• Le diamètre des tuyaux est choisi de telle manière que la vitesse de circulation de l'eau soit limitée.
• Les vitesses maximales de l'eau dans les conduites d'alimentation sont respectivement de :   
  • 1,75 m/s (dans les locaux techniques)
  • 1,50 m/s (dans les locaux ou des gaines sanitaires)
  • 1 m/s (dans les locaux de séjour, pour des raisons acoustiques)  

• Les débits suivants sont à livrer :
  • Eviers : 0,20 l/sec eau chaude ou froide,
  • Lavabos : 0,20 I/sec. eau chaude ou froide,
  • Baignoires : 0,25 I/sec. eau chaude ou froide,
  • W-C : 0,10 I/sec. eau froide,
  • Vidoirs : 0,20 I/sec. eau froide,
  • Lave-vaisselles et machines à laver : 0,15 I/sec. eau froide   

Remarque
Lorsqu'il s'agit d'immeubles qui comportent plus de 3 unités de logement, les débits susmentionnés doivent être atteints lorsque (n/(n-1)~2) robinets fonctionnent (n = nombre de robinets d'un certain type dans le bâtiment); la pression disponible est lue sur des manomètres disposés au début (près du robinet d'arrêt principal) et aux points les plus élevés de l'installation. Les manomètres sont raccordés aux conduites à l'aide d'une vanne à trois voies.

Tracé des conduites

• L'implantation des conduites est indiquée schématiquement sur les plans. Le tracé exact est toutefois établi en concertation. La prescription de légères modifications du tracé n'entraîne pas de supplément de prix.
• Le réseau des conduites est raccordé à l'alimentation. Chaque habitation individuelle dispose d'un compteur indépendant.
• Le tracé des conduites tient compte des conditions générales suivantes :

• Les conduites sont posées selon le tracé le plus rectiligne possible, tant horizontalement que verticalement. Dans les traversées de murs et de cloisons, n'est réalisé aucun assemblage ou soudure.
  • Les conduites sont supportées de manière à assurer la libre dilatation des tuyaux et à éviter leur fléchissement.
  • Toutes les mesures sont prises pour éviter les coups de bélier;
  • Sauf à hauteur des robinets mélanger, les liaisons entre les réseaux de distribution d'eau chaude et froide ne sont pas autorisées.
  • L'installation est conçue de telle manière que l'eau ne puisse stagner dans certaines parties de l'installation.

• Les dispositifs suivants sont prévus en nombre suffisant afin de vidanger l'installation.
• Dans toute habitation et/ou appartement, on prévoit un robinet d'arrêt avec possibilité de vidange. A cet effet, les conduites sont posées avec une légère pente (au moins 1 mm par mètre courant). Chaque conduite verticale ou branchement important est muni d'un robinet d'arrêt suivi d'un robinet de vidange, au point le plus bas, afin de pouvoir vidanger complètement l'installation.
• De par leur conception et leur emplacement, les organes de commande sont facilement accessibles et manœuvrables.
• Toutes les conduites dans les garages, remises, vides sanitaires et/ou faux plafonds sont marquées après chaque branchement et après chaque robinet d'arrêt.
• Les réseaux de conduites portent les couleurs d'identification selon la [NBN EN ISO 14726-1] : rouge pour l'eau chaude, bleu pour l'eau froide, vert pour l'eau de pluie et rouge signal pour les conduites incendie. Dans chaque local, la couleur est appliquée à au moins un endroit à l'aide d'un ruban en PVC. Les points de vidange des conduites d'eau non potable portent une marque clairement visible.

Assemblages - Raccords - Collecteurs

• Les tuyaux sont toujours sciés perpendiculairement à l'axe du tuyau avec une pince coupe-tube appropriée afin d'obtenir ainsi une section droite tandis que les sections sont soigneusement ébarbées.
• Les tuyaux rigides ne sont pas courbés, tous les changements de direction et branchements se feront avec des raccords propres au système et livrés par le même fabricant. Les raccords, coudes, branchements sont dans la mesure du possible  installés à des emplacements accessibles.
• Tous les raccords sont assurément étanches et résistent à une pression d'au moins 6 bars. Les raccords réalisés restent visibles jusqu'à ce que l'essai d'étanchéité hydraulique ait été effectué (c'est-à-dire pas de bandes anticorrosion, pas de revêtement, pas de chape).
• Les tuyaux dont les raccords sont déjà exécutés ne sont plus courbés et sont posés sans tension à l'aide de colliers. Dans le mur ou le sol, en principe, pas de réalisation d'assemblages.

Dilatation

• Lors de l'établissement du tracé et la pose des conduites, il y a lieu de tenir compte de la dilatation des tuyaux. En fonction des matériaux utilisés, la dilatation est respectivement de 

• En fonction des dilatations attendues, il est veillé à :
  • laisser suffisamment d'espace entre les extrémités des tronçons rectilignes, entre le coude et le mur;  les tuyaux bougent dans les colliers, à l'exception de quelques colliers judicieusement choisis. Les colliers sont serrés de manière à permettre la libre dilatation des conduites.
  • ne pas empêcher les mouvements des conduites rectilignes par les branchements, entre autre lorsque ceux-ci traversent un mur ou un plancher ou sont raccordés à proximité de l'endroit où la conduite principale traverse un mur ou un plancher;
  • laisser suffisamment de souplesse aux branchements afin de pouvoir suivre les mouvements de la conduite principale. Pour les conduites encastrées, les précautions nécessaires sont prises pour permettre la dilatation des conduites avant de les encastrer dans le mur ou la chape.

Mode de pose

Les conduites sont suspendues ou encastrées silencieusement sans qu'elles ne soient sujettes aux vibrations. En principe, toutes les conduites sont encastrées, sauf mentions contraires sur les plans (par exemple, dans les remises et les locaux de compteurs ou lorsqu'elles sont posées dans des gaines). Le cahier des charges spécifie le mode de conception.

• Après la finition, les conduites sont entièrement invisibles, sauf mention contraire. A cet effet, elles sont encastrées dans la chape et/ou posées dans des saignées, des gaines ou des faux plafonds. Dans les murs mitoyens ou dans les murs séparant deux habitations, on ne peut, en principe, pas poser de conduites.
• Les conduites sont spécifiquement destinées à être encastrées et sont suffisamment protégées à l'aide de bandes en matière synthétique ou de n'importe quel autre système de protection équivalent, conformément aux dispositions spécifiques dans le cahier spécial des charges. En tout cas, la couche de protection est de nature telle qu'elle ne puisse former plus tard des taches de graisse ou de décoloration au travers des revêtements de murs ou des enduits. Les conduites métalliques encastrées dans les murs ou les sols sont préalablement enveloppées dans une bande d'isolation autocollante.
• Dans le mur ou le sol, on réalise le moins d'assemblages possibles. Les assemblages éventuels restent visibles jusqu'à ce que l'essai d'étanchéité hydraulique soit exécuté (c'est-à-dire pas de bandes anticorrosion, pas de revêtement, pas de chape).
• Les collecteurs sont toujours prévus à un endroit accessible.
• Les saignées dans les murs maçonnés sont fraisées et elles auront la section appropriée, sans mettre la stabilité en danger. Aucune conduite n'est posée à une distance < 1 cm de la face finie des murs du bâtiment. Les conduites pour les appareils sont posées dans des saignées fraisées (non décapées) et courent toujours verticalement et non horizontalement.
•  Après les essais d'étanchéité et la protection des conduites, les saignées dans les murs sont rebouchées avec un mortier approprié. Les conduites intégrées dans les chapes sont  recouvertes le plus rapidement possible du mortier de chape, toutefois après l'application des couches de protection nécessaires et après avoir effectué les essais d'étanchéité.

Conduites en apparent

• Pour les conduites posées en apparent, on utilise, en principe, des tuyaux rigides qui sont fixés à l'aide de colliers et/ou de préférence groupés dans des gaines ou posés dans des coquilles. Ils sont placés de manière telle qu'il soit toujours possible de poser l'isolation thermique. A cet effet, aucune conduite n'est placée à moins de 20 mm du mur ou du plafond.
• Les conduites en apparent sont parfaitement alignées, parallèles aux murs et suspendues dans les colliers appropriés. Lorsque plusieurs conduites sont posées en parallèle, les supports sont regroupés et alignés. Pour les conduites posées horizontalement sur les murs, les conduites d'eau froide sont posées sous les conduites d'eau chaude.
• Les colliers sont en acier galvanisé recouvert à l'intérieur d'un matériau compressible ou en matière synthétique de qualité supérieure et permetent la dilatation des tuyaux sans les endommager. Leurs dimensions correspondrent aux diamètres respectifs des tuyaux. Les boulons des colliers sont en laiton ou en acier cadmié. Les colliers sont fixés à l'aide de vis et de chevilles ou fixés sur des rails en forme de U en acier galvanisé par au moins deux vis et chevilles. Le système de colliers est soumis pour approbation au maître d’ouvrage.
• La distance maximale entre deux points de fixation dépend du matériau et du diamètre extérieur des conduites et satisfait aux prescriptions du fabricant et du cahier spécial des charges.
• Les colliers sont serrés de telle façon qu'ils puissent bouger librement (dans le sens longitudinal) et qu'ils ne puissent être endommagés par les colliers. En outre, à des intervalles réguliers, sont prévus des points fixes afin de diviser les conduites en parties distinctes où le retrait et/ou la dilatation sont possibles. En principe, des points fixes sont également prévus à tous les changements de direction (branchements en T et coudes) et à hauteur de tous les appareils (robinets d'arrêt, compteurs, adoucisseurs d'eau, …).

Conduites enterrées

• Lorsque des conduites d'alimentation sont enterrées, elles le sont à une profondeur hors d'atteinte du gel (au moins 0,80 (par défaut) / 1,00 m ). La pose s'effectue conformément aux prescriptions de la [NBN EN 806-4] Les conduites sont efficacement protégées et isolées conformément au cahier spécial des charges. 

• Les parois des tranchées sont étayées si nécessaire afin de prévenir les affouillements. Après les fouilles, le fond des tranchées est égalisé. Les conduites sont posées sur :

lit de sable (par défaut) /  empierrement  /  sable-ciment /  béton maigre
(soit par défaut) : un lit de sable de 10 cm d'épaisseur en sable pour béton maigre selon la[NBN EN 13242+A1].
(soit) : un lit de pose d’empierrement, type I A selon le[CCT Qualiroutes], Chapitre I ‘Drainage et égouttage’
(soit) : un lit de pose de sable-ciment selon le[CCT Qualiroutes], Chapitre I ‘Drainage et égouttage’
(soit) : une fondation en béton maigre (C 12/15) selon le[CCT Qualiroutes], Chapitre I ‘Drainage et égouttage’

• Sur toute leur longueur, les conduites sont soutenues et placées dans les tracés les plus rectilignes possibles et de telle façon que la dilatation des tuyaux soit assurée. Au droit des traversées de murs et dalles de sol, les conduites sont efficacement protégées par des manchons et la finition au droit des murs extérieurs sera parfaitement étanche. Pour le remblai des tranchées, les conduites sont recouvertes d'une couche de sable de 10 cm d'épaisseur.
• Les travaux de remblai sont effectués qu'après l'exécution de l'essai de contrôle et après l'approbation de l’auteur de projet. Les remblais des tranchées sont exécutés avec de la terre provenant des fouilles / du sable compacté pour béton maigre (C 12/15) selon le [CCT Qualiroutes], chapitre I / dusable-ciment selon le [CCT Qualiroutes], chapitre I.
• Les endroits nécessitant des remblais particuliers sont indiqués dans le cahier spécial des charges.

Traversées de murs

A chaque traversée de tuyaux au travers des murs, dalles de sol ou plafonds, les conduites sont protégées par des manchons appropriés en matière synthétique, dans lesquels les tuyaux peuvent bouger librement. Les bords des fourreaux sont placés dans le plan des surfaces finies des murs et plafonds, et 1,5 cm plus haut que les sols finis. L'espace entre le manchon et le tuyau est rembourré à l'aide d'un matériau isolant inerte approprié ou d'un mastic. 

Toutes les conduites qui traversent un élément de construction (sol ou mur) qui répondent à une exigence de résistance au feu sont posées de façon à ne pas altérer la résistance au feu de cet élément de construction traversé.

Précautions acoustiques

Les conduites sont fixées judicieusement afin de limiter la transmission de vibrations et de prévenir toute nuisance acoustique lors des prises d'eau. A cet effet, l'entrepreneur prend toutes les mesures qui s'imposent  afin de permettre le fonctionnement silencieux de l'installation :

• Le niveau acoustique L_Ainstal,nT dû au fonctionnement des appareils sanitaires ≤ 65 dB(A) pour un confort acoustique normal et 60 dB(A) pour un confort acoustique supérieur dans les salles de bains et les WC.
• L’émergence du niveau de bruit engendrée dans les locaux voisins lors des prises d’eau ne dépasse les limites définies dans la [NBN S 01-400-1] .Tout contact entre les conduites et les moyens de fixation est évité ainsi qu'entre les conduites et les murs ou les sols.
• Une bonne isolation acoustique dépend fortement de l'exécution. Afin de réduire la transmission de bruits dans le bâtiment, l'installateur prend les mesures suivantes : 
  • Remplir l'espace entre les fourreaux et les tuyaux avec un matériau  souple (éviter des contacts durs)
  • L'intérieur des colliers de suspension est revêtu d'une couche d'isolation compressible.
• Les produits isolants acoustiques sont auto-extingibles, imputrescibles et sans pores.

Protection - Calorifugeage des conduites

• Dans la mesure où elles ne sont pas protégées contre le gel et/ou la condensation, toutes les conduites encastrées sont protégées efficacement contre la corrosion et les dégradations, à l'aide de bandes en matière synthétique (ou de tout autre système de protection équivalent).
• Les conduites qui sont placées dans un endroit sensible au gel ou à risque de condensation doivent en outre être calorifugées. Isolation des conduites : afin de prévenir la formation de condensation sur les conduites d'eau froide et les pertes de chaleurs sur les conduites d'eau chaude, toutes les conduites encastrées dans les murs extérieurs et apparentes dans les locaux non chauffés (par ex. vide sanitaire) sont calorifugées au moyen d'une isolation autoextingible et étanche à la vapeur.
• Le calorifugeage des conduites est chimiquement neutre, non toxique, ne contient pas d'éléments corrosifs et résiste aux températures de s‘échelonnant entre -15°C et 90°C. Elle ne contient pas de produits corrosifs, tant par rapport au cuivre, au zinc, au fer, au plomb qu'aux matières synthétiques. Le matériau d'isolation est auto-extingible et pourvu d'une couche extérieure répulsive à l'eau

Raccordement des appareils

Pour le raccordement aux robinets, chauffe-eau et autres, il est prévu à la hauteur des branchements des pièces de raccord perpendiculaires ou des boîtes d'encastrement dans lesquels un raccord en laiton, de diamètre intérieur approprié, est inséré afin de  permettre le montage des robinets d'arrêt traditionnels sur les conduites. Les conduites apparentes en cuivre pour l'alimentation des appareils sanitaires sont toujours chromées (après le robinet d'arrêt). L'épaisseur des parois de ces tuyaux après le robinet d'arrêt est de 0,8 mm (compris dans le prix des robinets sanitaires - voir la section 65.33 Equipements - robinets et clapets).

Contrôles & Essais

Toutes les conduites endommagées, aussi bien pendant le déchargement que pendant la pose, seront remplacées. Les assemblages réalisés restent visibles jusqu'à ce que l'essai d'étanchéité hydraulique ait été effectué (c'est-à-dire pas de bandes anticorrosion, pas de revêtement, pas de chape). Afin de prévenir toute dégradation, ces conduites sont ensuite recouvertes le plus rapidement possible.

Avant l’encastrement du système de conduites et en tout état de cause avant la mise en service de l’installation, l'entrepreneur en teste l'étanchéité hydraulique. Les essais sont basés sur la [NBN EN 806-4] (procédure C). Le contrôle d’étanchéité est exécuté conformément à la procédure ci-après :

• Les accessoires du système de conduites qui ne résistent pas à une pression de 1,5 x la pression de service PN (PN = 10 bars) sont débranchés au préalable.
• Les conduites montées mais non encastrées sont remplies d’eau potable et purgées.
• Une pression d’ 1,5 x PN est appliquée
• Après 10 minutes, la pression est rétablie une première fois à 1,5 x PN
• Après 10 minutes, la pression est rétablie une deuxième fois à 1,5 x PN
• Après une pause de 10 minutes, on mesure la pression (P_T=30)
• La pression est mesurée une nouvelle fois 30 minutes plus tard (P_T=60)
                                                              ΔP₁ = P_T=30 – P_T=60 ≤ 0 ,6 bar
• Entre ces 2 dernières mesures, la perte de pression DP₁ ≤ 0,6 bar. Dans le cas contraire, il convient de rechercher la cause du défaut d’étanchéité et d’y remédier avant de reprendre toute la procédure depuis le départ.
• 120 minutes plus tard, la pression est mesurée une nouvelle fois (PT=180)
                                                              ΔP₂ = P_T=60 – P_T=180 ≤ 0 ,2 bar
• Entre ces deux dernières mesures, la perte de pression DP₂ ≤ 0,2 bar. Dans le cas contraire, il convient de rechercher la cause du défaut d’étanchéité et d’y remédier avant de reprendre toute la procédure depuis le départ.
• Les conduites sont contrôlées visuellement en ce qui concerne d’éventuelles fuites ou défauts d’étanchéité.

Les essais sont exécutés par l'entrepreneur avec son matériel et son personnel. Il averti l’auteur de projet / le maître d’ouvrage en temps utile du début des essais, afin qu'ils puissent exercer le contrôle. Après l'exécution des essais d'étanchéité, les tuyaux restent sous une pression normale afin que les éventuels accidents pendant les travaux puissent immédiatement être remarqués.

Dans le cas d'un système à double tuyau, le montage doit en outre permettre de remplacer un tuyau intérieur endommagé sans démolition, à l'aide d'un raccord de tirage. L'auteur de projet se réserve le droit de faire effectuer une démonstration d'un remplacement semblable par l'installateur à un endroit quelconque du réseau de conduites, sans compter de supplément.

Garanties

L'entrepreneur et le fournisseur se portent solidairement garants pendant dix ans, à compter de la date de la réception provisoire. Cette garantie couvre tous les dégâts possibles à toutes les conduites, à tous les assemblages raccords et raccords entre les collecteurs et les branchements sanitaires, ainsi que les dégâts répercutés sur les autres parties du bâtiment.

Plans AS-BUILT

Avant la réception définitive des travaux, l'entrepreneur remet au maître d’ouvrage un dessin du réseau de conduites, tel qu'il a été exécuté. Ce dessin mentionne tous les regards de visite, le tracé des conduites, les diamètres, la nature des tuyaux et des robinets. Les niveaux des différentes conduites par rapport au niveau de référence sont également indiqués.

- Matériau

- Exécution

Note à l'attention de l'auteur de projet

• Il est interdit d'utiliser des tuyaux en acier et en cuivre dans les réseaux de distribution où l'eau a un caractère agressif et en aval des appareils d'adoucissement d'eau. En tout cas, l'utilisation de conduites en plomb et en amiante-ciment est interdite.

• En général, les réseaux d'alimentation en eau sont réalisés à l'aide de

  • tuyaux de cuivre ou en matière synthétique pour les conduites d'alimentation à l'intérieur du bâtiment

  • tuyaux en matière synthétique pour les conduites d'alimentation à l'extérieur du bâtiment ou les conduites enterrées

  • tuyaux en acier galvanisé pour le raccordement au compteur

  • tuyaux en acier non protégé pour les conduites d'incendie.