34.24 Etanchéités liquides

DESCRIPTION

- Définition / Comprend

Les systèmes d’étanchéité liquide sont mis en œuvre pour des ouvrages délicats voire impossibles à étancher par des membranes  (gradins, coursives, coupoles, chéneaux), des ouvrages n’admettant pas de surépaisseurs ou de surcharges (balcons, loggias, petites terrasses… notamment en rénovation), des travaux où l’utilisation d’une flamme est proscrite, des espaces où les joints sont proscrits, des chantiers d’accès difficile avec un équipement encombrant.

Les systèmes d’étanchéité liquide ne concernent pas les travaux repris aux chap.34.21 Membranes bitumineuses/34.22 Membranes synthétiques (hautement polymérisées)/34.25 Revêtements épais/34.3 Toitures végétalisées.

Les systèmes d'étanchéité liquide, apparent ou protégé sont utilisés pour l'exécution de revêtements d'étanchéité adhérents, en ouvrages neufs et en rénovation et recouvrent un plancher extérieur ou intérieur ne comportant pas d'isolant thermique, et dominant les parties non closes d'un bâtiment. Ils sont susceptibles de recevoir des sollicitations mécaniques engendrées par la circulation ou le stationnement piétonnier.

Le système d’étanchéité liquide comprend un revêtement à base de résine synthétique, thermoplastique ou thermodurcissable constitué d'une ou plusieurs couches du même produit ou de produits différents, applicable à l'état liquide à froid sur un support pour le rendre étanche et qui forme, après séchage et/ou polymérisation, une membrane adhérente susceptible de résister à une éventuelle fissuration du support.

- Remarques importantes

Avant de choisir un système d’étanchéité liquide : l’auteur de projet se référe à la [NIT 215]pour déterminer par calcul la nécessité de mettre en œuvre un pare-vapeur en fonction de la classe de climat rencontrée afin d’éviter de multiples désagréments ultérieurement (condensation, infiltrations,…).

D’autres précautions doivent être prises au niveau du support par l’interposition sous celui-ci de protection contre les remontées d’humidité (voir titre 52.11 Feuilles et membranes d'étanchéité à l'eau).

La stabilité et le dimensionnement du support à traiter est reprise au titre 03.13 Études de stabilité. Cette étude aura préalablement été étudiée/exécutée et ne fait pas partie des travaux à charge de l’entreprise qui exécute les systèmes d’étanchéité liquide.

Les systèmes d’étanchéité liquide ne peuvent pas s’appliquer sur des supports en béton se trouvant sous le niveau de la nappe phréatique. Aucune pression hydrostatique négative ou pression capillaire par remontée d'humidité n'est admise à l'arrière du système.

Les descriptions ne concernent pas :

-        les systèmes de mise en œuvre d’étanchéité liquide sur isolants ;

-        les parkings intérieurs ;

-        les rampes de parking (y compris celles comportant un isolant en sous-face) ;

-        les rénovations de toiture et d’accessoires de toiture avec des étanchéités liquides ;

-        les supports à base de liant hydrocarboné ;

-        les couches dures rapportées et/ou à finition décorative ;

-        les zones circulables à l’intérieur ;

-        les zones circulables pour véhicules lourds ;

-        les étanchéités sous carrelages (voir titre 52.11 Feuilles et membranes d'étanchéité à l'eau) ;

-        le traitement de remontées capillaires.

EXÉCUTION / MISE EN ŒUVRE

Considérations générales   

Le système d’étanchéité liquide comporte au moins trois couches successives :

- une couche de primaire obligatoire ;

- une première couche de résine formant le premier étage d'étanchéité ;

- une deuxième couche de résine formant le deuxième étage d'étanchéité. Sauf dans le cas de protection dure rapportée, cette couche doit assurer l'autoprotection.

Le système d’étanchéité liquide doit être :

•    Un revêtement circulable. Sa surface ne doit pas devenir glissante du fait de conditions inhérentes à cette surface ou de la présence d’eau ou de graisse sur la surface qui pourrait augmenter les risques de chute par glissement, ce qui constituerait un risque pour les occupants/utilisateurs ;

•    Etanche ;

•    Résistant à la fissuration ;

•    Adhérent en plein sur le support sans fixation mécanique et sur toute pente ;

•    Compatible sur de nombreux supports ;

•    Résistant aux ultraviolets, aux sollicitations mécaniques et aux agressions chimiques ;

•    Capable d’épouser fidèlement la forme de l'ouvrage - simple ou complexe

•    De faible épaisseur et léger ;

•    De qualité et de variété d'aspects avec des couleurs et des finitions diverses ;

•    Appliqué et mise en service rapidement.

Les systèmes d’étanchéité sont composés de :

PRIMAIRE D’ADHERENCE / COUCHE D’ACCROCHAGE

•                Produit d’imprégnation filmogène ou non, adapté à la nature du support et appliqué directement sur celui-ci pour uniformiser sa porosité et favoriser l’adhérence du système d’étanchéité liquide 

ADDITIF OU ADJUVANT

•                Matière qui, incorporée à un produit ou un matériau, en améliore les performances ou en modifie les caractéristiques.

ARMATURE / VOILE

•                Désigne tout textile manufacturé, tissé ou non, que l'on incorpore dans le matériau pour répartir à l'intérieur de celui-ci les déformations et tensions du support et en augmenter ainsi la résistance (exemple : toile ou mat de verre, polyester, polypropylène,…). Cette armature est nécessaire sur toutes les surfaces susceptibles de se fissurer (angles rentrants, jonctions des parois, liaison entre matériaux,…)

COUCHE D’ETANCHEITE / DE FINITION

•                Le constituant principal est une résine polymérique. Une armature peut être nécessaire et incorporée à la couche d’étanchéité. La couche de finition peut avoir plusieurs fonctions comme la protection du système contre les intempéries ou le rôle de finition esthétique.

COUCHE D'USURE

•                Couche supplémentaire appliquée, si nécessaire, pouvant être ou non antidérapante, et destinée à éviter sa détérioration sous l'action de la circulation piétonnière, d'agressions chimiques. Elle doit être renouvelée dans le cadre des travaux d'entretien en fonction de la perte de matière dûe à ces sollicitations.

COUCHE DÉCORATIVE

•                Couche supplémentaire appliquée, si nécessaire, pouvant être ou non antidérapante dont la fonction est seulement décorative. Selon l'usage ou l'exposition, il peut s'avérer nécessaire de procéder à son renouvellement dans le cadre des travaux d'entretien.

Précautions d’emploi

Certains produits sont inflammables et dégagent des vapeurs nocives. Les prescriptions des fiches de données de sécurité des fabricants sont strictement respectées. Il est conseillé de consulter attentivement les fiches techniques des produits respectifs des fabricants avant de les appliquer.

Il convient de prendre des précautions à cet effet lors de travaux tant intérieurs qu’extérieurs : les installations de climatisation et d’aération ne peuvent  fonctionner pendant les travaux d’étanchéité, une extraction mécanique est prévue dans les milieux confinés au niveau du sol avec rejet vers l’extérieur…

Certains produits ne peuvent être mis en œuvre à l’extérieur car ils ne résistent pas aux ultra-violets

La polymérisation du polyuréthanne et son temps de séchage est plus longue que celle des autres produits.

Des précautions sont prises pour préserver les ouvrages existants.

Conditions/limites d’application

Les températures minimales et maximales du support, d’exécution et de mise en œuvre, l’humidité relative de l’air (HR), la teneur en humidité et le point de rosée du support doivent être mesurées avant exécution et ces températures sont déterminées par les fabricants des systèmes d’étanchéité liquide.

Les valeurs (en % pour l'humidité sol et support, l'humidité relative de l'air, le point de rosée, la résistance à la traction, la résistance à la compression et les valeurs de température seront mentionnées dans un rapport ***/journalier.

Les produits ne sont pas appliqués en cas de pluie, de brume, de conditions très humides (max. 85/*** % d'HR) ou lorsque la température est inférieure à 5/***°C ou supérieure à 35/*** °C lors du traitement, ou lorsque le gel doit survenir peu de temps après.

Les délais de séchage des ragréages des supports, des chapes, des ouvrages rapportés, des enduits au ciment sont conformes aux fiches techniques de leurs fabricants.

Les ouvrages en béton auront au moins 28 jours d’âge avant l’application du système d’étanchéité liquide.

Les chapes ou ouvrages rapportés, les enduits au ciment auront au moins 10 jours d’âge avant l’application du système d’étanchéité liquide. Il convient que ce type support soit monolithique, soit adhérent au support et ne constitue pas un ouvrage qui se désolidarise du support au cours du temps.

Des températures basses et un taux d'humidité élevé ralentissent la prise des produits du système d’étanchéité liquide.

Le support

Le support est monolithique

La qualité du support / état de surface à traiter

Le support en béton doit être régulier, sain et suffisamment résistant (minimum 25/*** N/mm²), et la cohésion superficielle doit être d’au moins 1,5/*** N/mm².

Le support doit être propre, sec et exempt de contaminants, de souillures tels que laitance, saletés, huile, graisses, revêtements non adhérents, traitements de surface, etc.

 La préparation du support

La préparation du support ne doit pas endommager celui-ci de manière à ce que ce dernier garde sur l’ensemble de sa surface une cohésion superficielle et une pente appropriée pour permettre l’application du système d’étanchéité liquide. Si cette cohésion n’est pas atteinte lors de la préparation du support, le support est réputé non conforme et doit être éliminé.

La préparation du support est principalement mécanique afin de retirer la laitance de ciment, les efflorescences, les saletés, la mousse, les produits de décoffrage, l'huile, la graisse, les parties non adhérentes, la rouille, la calamine, les produits d'oxydation, la peinture mal adhérente et afin d’obtenir une surface sèche, propre, dépolie et offrant une bonne adhérence.

Les efflorescences de ciment sont brossées, nettoyées à l'aide d'une solution de 10 % d'acide chlorhydrique, puis rincées à l’eau.

La mousse ou les croissances organiques sont traitées avec un produit éliminant la mousse et les algues puis rincées à l’eau.

La préparation du support peut être réalisée par une des techniques suivantes:

-        Le sablage à sec ;

-        L’hydrosablage ;

-        Le grenaillage ;

-        Le ponçage ;

-        Le fraisage ;

-        Le démoussage ;

-        Le rinçage.

La réparation du support

Un essai préalable de compatibilité du support doit obligatoirement avoir lieu avant exécution d'une application (idéalement avec le concours des services techniques du fabricant du système d’étanchéité liquide)

Avant d’appliquer le produit, la poussière et toutes les parties friables et non adhérentes après sondages doivent être complètement éliminées de toutes les surfaces, de préférence à l’aide d’une brosse et/ou d’un aspirateur industriel.

Les défauts de surface tels que des nids de gravier ou vides doivent être complètement dégagés.

Les réparations apportées au support, le colmatage de vides/nids de gravier et l’égalisation de la surface doivent être réalisés à l’aide de produits de la gamme du fournisseur du système d’étanchéité.

Le support en béton ou la chape en ciment doit être traité ou égalisé afin d’obtenir une surface plane. Les saillies/inégalités doivent être éliminées.

L'état de surface est ensuite exécuté par dressage ou ragréage au moyen de produits dont on aura vérifié l'aptitude à l'emploi dans l'usage considéré ainsi que la compatibilité avec le système d’étanchéité liquide.

Les particules de rouille et restes d'oxydation sont totalement éliminés. Les métaux sont dépolis, ou poncés, de préférence sablés pour les débarrasser des tâches ou souillures oxydées superficielles et traités avec un produit anti-corrosion.

Les nouvelles surfaces métalliques galvanisées mais pas encore oxydées sont traitées à l'aide d'un produit de décrochage.

Les supports en bois sont simplement dépoussiérés par aspiration, éventuellement après ponçage si leur état de surface l’exige, par exemple en cas de souillures par projection de ciment ou de plâtre ou de tâches de peinture.

Les tolérances / les pentes

Les tolérances de planéité du support pour les ouvrages rapportés et les chapes sont définies dans la [NIT 189] paragraphes 4 (performances et exigences dont particulièrement le paragraphe 4.2) et  6 (exigences par rapport au support) et dans la [NIT 215] paragraphe 5.1,  pour les sols à base de ciment dans la NIT [NIT 204] paragraphe 3 (exigences performantielles dont particulièrement les paragraphes 3.12).

Les détails d’exécution 

RACCORDS

Aux raccords, le système d’étanchéité liquide est renforcé par une couche supplémentaire OU par une armature. L’armature est obligatoire lorsque les matériaux constitutifs du support sont de nature différente. Le primaire est alors adapté au type de support rencontré.

La largeur de ce renforcement est au minimum de 5 cm de part et d'autre de la ligne de raccord sauf dispositions particulières mentionnées aux articles précédents.

RELEVES

Les reliefs y compris les seuils reçoivent le système d’étanchéité liquide relevé sur une hauteur au moins égale à 15 cm selon la [NIT 244]  au-dessus du niveau circulé pour un ouvrage de pente comprise entre 1,5 et 5/*** %.  

Les reliefs comportent à la partie supérieure du relevé un ouvrage ou dispositif qui empêche les eaux de ruissellement de s'introduire derrière le relevé d'étanchéité (solin, …).

RIVES, ACROTERES

Au droit des rives, le système d’étanchéité liquide est arrêté sur un profilé de rejet d'eau. Celui-ci est collé ou fixé mécaniquement en tête pour ne pas créer de surépaisseur engendrant des retenues d'eau. Un larmier en sous face est réalisé.

EVACUATIONS 

Les évacuations comprennent les avaloirs et les trop-pleins.

Le raccordement du système d’étanchéité liquide à ces dispositifs est fait par l'intermédiaire d’avaloirs, de gargouilles constituées d'une bavette assemblés par soudure. Préalablement à l'application du système d’étanchéité liquide, la bavette est rendue solidaire du gros-œuvre.

Les fixations mécaniques sont situées à une distance à 5 cm du bord de la platine. Le système d’étanchéité liquide vient en recouvrement de bavette avec un renforcement d’armature

TRAVERSEES 

Le raccordement aux traversées de canalisations s'exécute au moyen d'une pièce préfabriquée ou assemblée par soudure comportant une bavette.

La distance entre le manchon et la périphérie de bavette ne doit pas être inférieure à 5 cm.

Les scellements ne doivent pas nuire à la continuité de l'étanchéité.

Ils sont réalisés à l'aide de mortiers de scellement à base de liants hydrauliques ou de résines synthétiques conformes et appropriés aux systèmes d’étanchéité liquide.

Les fissures, les joints de construction

La fissuration doit être limitée de telle sorte qu’elle ne porte préjudice au bon fonctionnement et à la durabilité de la structure ou encore qu’elle ne rende pas son aspect inacceptable. 

 Les fissures d'ouverture comprise entre 0,3 mm et 2 mm sont pontées à l'aide du système d’étanchéité liquide, renforcé par incorporation d'une armature débordant d'au moins 3 cm de part et d'autre de la fissure. Ce renforcement n'est pas obligatoire pour les systèmes d’étanchéité liquide armés en partie courante. Au-delà de 2 mm la discontinuité est traitée comme un joint.

On distingue les joints de retrait et de fractionnement et les joints de dilatation.

- Les joints de retrait et de fractionnement présentent généralement une ouverture comprise entre 2 mm et 20 mm. Les joints de dilatation présentent généralement une ouverture supérieure ou égale à 20 mm.

- Les joints entre 2 et 10 mm sont fermés par un profil ou un matériau extrudé à caractère souple, puis pontés à l'aide du système d’étanchéité liquide courant renforcé par incorporation d'une armature débordant d'au moins 3 cm de part et d'autre du joint. Ce renforcement n'est pas obligatoire pour les systèmes d’étanchéité liquide armés en partie courante.

- Les joints présentant généralement une ouverture inférieure ou égale à 20 mm sont obturés par un mastic élastomère sur fond de joint. Après pose d'une bande de désolidarisation de 10 cm " à cheval " sur les joints, ceux-ci sont pontés à l'aide du système d’étanchéité liquide courant, renforcé d'une armature débordant d'au moins 10 cm de part et d'autre et en prolongement de l'axe longitudinal du joint. Ce renforcement n'est pas obligatoire pour les systèmes d’étanchéité liquide armés en partie courante.

- Les joints de dilatation sont fermés par une première couche d'étanchéité constitué par le système d’étanchéité liquide courant renforcé d'une armature ou par une bande d'élastomère de 1/*** mm d'épaisseur au moins. Ce premier étage forme dans le joint une poche dont les rabats de part et d'autre sur le support ont une largeur d'environ 10 cm.

La poche ainsi créée est remplie jusqu'à l'arase des rives du joint à l'aide d'un produit de calfeutrement souple. Un deuxième étage d'étanchéité est ensuite constitué en libre dilatation sur le joint.

Ces dispositions sont poursuivies aux extrémités longitudinales des joints tant en relevés qu'en retombées.

- Le joint de dilatation est réalisé par l’incorporation d’un profilé métallique (voir la NIT [NIT 193] paragraphe 6.1.2) et puis pontés à l'aide du système d’étanchéité liquide courant.

Certains produits se présentent sous la forme d’un 1 ou 2/3 composants. Après ouverture des bidons, on mélange les  composants et leur contenu doit être brassé à l’aide d’un malaxeur mécanique tournant jusqu’à obtention d’un liquide de couleur homogène exempt de stries.

Le traitement des fissures et des joints ainsi que l'habillage des ouvrages particuliers - relevés, évacuations, traversées, raccords,… est réalisé en premier lieu.

L’application du primaire s’effectue en second lieu. Si le temps d’attente avant le recouvrement dépasse 7 jours, il y a lieu d’appliquer une nouvelle couche de primaire au préalable.

Le revêtement est exécuté en une couche constituée d’une ou deux passes avec ou sans incorporation d'une armature textile.

La mise en œuvre est préparée à l’aide d’un rouleau à poils courts, d’une brosse ou d’un pistolet airless/***.

Il faut toujours travailler sur une surface propre et sèche, s’assurer que chaque couche du système d’étanchéité liquide soit appliquée de la manière la plus plane possible et par la même méthode, étant donné que les grumeaux pourraient être visibles à travers la couche antidérapante transparente/***.

CONTRÔLES

Des tests de porosité, hygrométriques, d’adhérence, de cohésion superficielle, de contrôle d’épaisseur, de rugosité, d’humidité de l’air– bombes à carbure) doivent être effectués avant la mise en application du système d’étanchéité liquide.

DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE

- Matériau

Le système satisfait aux classes de performance et aux catégories suivantes selon l’application définie d’après le code européen [ETAG 005] (Kits d’étanchéité de toiture par application liquide) :

1)     W1/W2/W3 - durée de vie

2)     P1/P2/P3/P4 - charges d’utilisation

3)     S1/S2/S3/S4 - pente

4)     TL1/TL2/TL3/TL4 – température de surface minimale du système assemblé

5)     TH1/TH2/TH3/TH4 - température de surface maximale du système assemblé

Le présent guide [ETAG 005] a été rédigé par le Groupe de Travail EOTA 4.02/01 chargé des questions relatives aux kits d’étanchéité de toitures par application liquide (LARWK).

Ce guide d’ATE constitue une base pour l’évaluation technique de l’aptitude à l’emploi d’un produit pour une utilisation prévue. Ce guide n’est pas à proprement parler une spécification technique au sens de la Directive Produits de Construction.

Les kits d’étanchéité de toitures par application liquide in situ qui, en tant que systèmes assemblés faisant partie de l’ouvrage, sont présumés satisfaire aux exigences essentielles dont :

Tableau 2 – Catégories en fonction de la durée de vie

 

Catégorie W1

Catégorie W2

Catégorie W3

Durée de vie escomptée

(en années)

5

10

25

Tableau 4 – Catégories en fonction des charges d’utilisation

Catégories

Charges d’utilisation

Exemples d’accessibilité

P1

Faibles

non accessible

P2

Modérées

accessible uniquement pour la maintenance de la toiture

P3

Normales

accessible pour la maintenance des matériels et des équipements ainsi qu’à la circulation des piétons

P4

Spéciales

terrasses-jardins, toitures

inversées, terrasses végétalisées

Tableau 5 – Catégories en fonction de la pente

Catégorie

Pente (%)

Exemples d’effets induits possibles

S1

< 5

- UV/eau stagnante

- charges d’utilisation (accessibilité)

- effets de l’eau stagnante

- comportement au feu

- racines de plantes (terrasses-jardins

et terrasses végétalisées)

S2

5 – 10

- gel (épaisseur de la couche de glace)

- UV

- charges d’utilisation (accessibilité)

- comportement au feu

- racines de plantes (terrasses végétalisées uniquement)

S3

10 – 30

- glissement

- gel (neige verglaçante)

- UV

- charges d’utilisation (accessibilité)

- comportement au feu

- racines de plantes (terrasses végétalisées

uniquement)

S4

> 30

- glissement

- UV

- charges d’utilisation (accessibilité)

- comportement au feu

Tableau 6(a) – Catégories en fonction de la température de surface minimale du système assemblé

Catégorie

Zone climatique

Protection de la surface

Température de surface minimale(°C)

TL1

Toutes zones climatiques

Toitures inversées et terrasses-jardins (à l’exclusion des terrasses « végétalisées »)

+ 5

TL2

Température basse modérée

Tous les autres systèmes assemblés protégés ou les toitures exposées

- 10

TL3

Température basse sévère

Tous les autres systèmes assemblés protégés ou les toitures exposées

- 20

TL4

Température basse extrême *

Tous les autres systèmes assemblés protégés ou les toitures exposées

- 30

* Note : l’emplacement ou les emplacements particuliers pour lesquels il faut prendre en compte la catégorie TL4 peuvent être déclarés par les États Membres (voir DPC - article 3.2)

Tableau 6(b) – Catégories en fonction de la température de surface maximale du système assemblé

Catégorie

Zone climatique

Protection de la surface

Température de surface minimale(°C)

TH1

Toutes zones climatiques

Toitures inversées et terrasses-jardins

 

30

TH2

Température élevée modérée

Toitures exposées, non isolées ou toitures fortement protégées, y compris les « terrasses

végétalisées »

60

TH3

Température élevée modérée

Toitures exposées, isolées

80

TH4

Température basse extrême *

Toitures exposées, isolées

90

* Note: pour les régions d’Europe méridionale considérées comme ayant des conditions climatiques «sévères» par rapport à des températures de surface élevées (zone au sud de « l’isoligne 5 » donnée à titre indicatif – voir carte du rapport technique [EOTA TR010], Annexe TR-010.C).

Tableau 9 – Nombre de cycles de mouvements de fatigue

Catégorisation de la durée

de vie escomptée

Nombre

de cycles

W1

250

W2

500

W3

1000

Les produits entrant dans la constitution du système d’étanchéité liquide sont fabriqués dans des établissements détenteurs d’une certification [NBN EN ISO 9001] et ISO [NBN EN ISO 14001].