Il s’agit de joints destinés à permettre un mouvement relatif de la structure en béton des bâtiments.
Concernant les joints de mouvement, il convient de distinguer :
- les joints de structure ou de gros-œuvre ;
- les joints de fractionnement.
Les joints de structure ou de gros œuvre marquent une interruption verticale dans la structure portante d’un immeuble. Leur rôle est de scinder le bâtiment en plusieurs parties indépendantes les unes des autres, afin d’y permettre un mouvement différentiel horizontal ou vertical. Etant donné qu’ils peuvent remplir des fonctions diverses, ces joints sont désignés par des appellations différentes :
- Le joint de dilatation désigne les joints réalisés dans la structure d’un long bâtiment, pour éviter que les mouvements horizontaux dus à la dilatation thermique ou au retrait (hydraulique ou de séchage) de l’ouvrage n’atteignent des valeurs excessives et provoquent des tensions susceptibles d’entraîner une fissuration.
- Le joint de tassement ou de rupture désigne les joints réalisés en cas d’interruption de la structure portante d’un immeuble au droit d’une modification des charges appliquées aux fondations, lorsque ces dernières ne sont pas établies à la même profondeur ou encore lorsque la portance du sol est différente.
- Les joints de fractionnement concernent uniquement les dalles ou les revêtements de sol flottants. Leur rôle consiste à fractionner le sol en surfaces restreintes dans le but de réduire les tensions qui résultent des mouvements thermiques et/ou du retrait (hydraulique ou de séchage).
Intrinsèquement, ces joints ne sont pas étanches aux liquides. Si le béton est soumis à des exigences à ce sujet, ce chapitre traite également la mise en œuvre de barrières à l’eau par la mise en place du colmatage des joints.