54.1 Revêtements de plafonds enduits

DESCRIPTION

- Définition / Comprend

Les descriptions suivantes concernent le plafonnage intérieur sur les surfaces de plafond horizontales et inclinées, qui sont destinées à recevoir par la suite un revêtement de finition, par ex. peinture, tapissage, enduits décoratifs.

Le poste " Revêtements de plafonds enduits " comprend toutes les fournitures et travaux en vue de la réalisation des plafonnages prévus sur les plafonds intérieurs jusqu'à l'obtention d'un ouvrage achevé et prêt à peindre. Conformément aux dispositions générales et/ou spécifiques du cahier spécial des charges, les prix unitaires compris dans ces postes doivent toujours comprendre, soit selon la ventilation dans le métré récapitulatif, soit dans leur totalité :

  • la préparation et le dépoussiérage (à la brosse ou à l'aspirateur) du support;
  • l'application préalable d'une couche de fond lorsque le type de support le requiert;
  • l'installation des échafaudages nécessaires;
  • la protection efficace des ouvrages déjà réalisés;
  • la fourniture et la pose des profils de protections pour les bords et les angles ainsi que les treillis de renfort;
  • l'exécution des couches d'enduit prescrites, y compris toutes les fournitures;
  • l'arrêt ou la découpe du plafonnage juste au-dessus des protections contre l'humidité;
  • l'égalisation complète de la surface, la finition soignée au droit des profils des bords et des angles et des profils d'arrêt, le retouchage des imperfections remarquées, telles que les irrégularités ou les rayures, …;
  • le ragréage parfait au droit des tablettes de fenêtre, des plinthes, des appareils d'éclairage et des installations de chauffage, etc. une fois mis en place;
  • l'évacuation de tous les déchets, le nettoyage et/ou la protection du plafonnage appliqué.

- Remarques importantes

Attention : les revêtements de plafonds en plaques de plâtre enrobées de carton sont décrits au chapitre 51 Parois légères et finitions des murs intérieurs

MATÉRIAUX

Composition du mortier

  • Dans leur composition, les matériaux doivent tenir compte de leur compatibilité mutuelle et du support de façon à assurer une adhérence et une stabilité optimales des couches entre elles et vis-à-vis du support. Les dispositions de la [NIT 199] - Les enduits intérieurs - Partie 1 (CSTC, 1996) sont d'application.
  • La composition concrète des matériaux de plafonnage est régie par les descriptifs du cahier spécial des charges et/ou des textes suivants.  
    • Le plâtre provient du plâtreau (CaSO4 -1/2H2O) ou est obtenu par un processus industriel : la radioactivité du produit est négligeable et, par conséquent, inférieure à 300 Bq/kg.
    • L'hydrate de chaux (chaux grasse) doit répondre à la - Chaux de construction (1995) : la teneur en hydroxyde de calcium doit être supérieure ou égale à 92 %.
    • Les mortiers hydrauliques doivent répondre à la [NIT 199]
    • Le ciment répond aux critères d'adaptabilité.
    • Les additifs sont conformes à la [NIT 199] et ne peuvent être acceptés que s’ils n'ont aucun effet néfaste sur les caractéristiques du mortier.
    • Les adjuvants légers tels que la perlite / vermiculite / liège / granulés XPS / fibres en matière synthétique /... : ces adjuvants n'ont d'aucune manière une influence néfaste sur la composition du mortier et ne sont pas nuisibles pour la mise en œuvre; la teneur en matières organiques ne peut dépasser 0,5%. Les dimensions des granulats les plus gros ne peuvent pas dépasser 1/3 de l'épaisseur de la couche d'enduit.
    • L'eau de gâchage doit être claire et exempte de matières organiques; on utilise de préférence de l'eau de ville ou de l'eau de puits potable, l'eau teintée et/ou malodorante n'est pas admise.

Preparation du mortier

  • Les enduits sont exécutés avec un mortier préparé sur le chantier ou prémélangé en usine et mis en œuvre en une ou deux couches, en fonction de l'application.
  • Les enduits secs prémélangés en usine sont livrés en sacs de 40 kg (mentionnant la date limite de péremption) et entreposés dans un endroit sec. Ils sont mélangés, dans une bétonneuse mécanique (à moins de 500 tr/min), avec la quantité d'eau de gâchage indiquée par le fabricant afin d'obtenir une pâte sans grumeaux.
  • Les compositions de mortier préparées sur le chantier sont mélangées mécaniquement afin d'obtenir une pâte sans grumeaux. On utilise toujours des cuves propres et rincées. Les mortiers doivent être mis en œuvre avant le commencement de la prise et ne peuvent en aucun cas être mélangés une seconde fois en ajoutant de l'eau.
  • Les enduits prêts à l'emploi sont livrés en conteneurs ou silos sur lesquels figurent la composition, la teneur en eau, la force d'adhérence minimale, le temps de prise, le mode d'emploi et les contre-indications.
  • Pour les enduits appliqués au pistolet, la rigidité du mortier doit être dosée afin d'obtenir une faible consistance qui permette une mise en œuvre impeccable et adaptée en fonction du type de support. La machine à pistoler règle constamment le rapport enduit et eau et évite ainsi le surdosage en eau.

EXÉCUTION / MISE EN ŒUVRE

La mise en oeuvre est conforme à la [NIT 201].

Modalitésd'entreprise

En vue d'une exécution soignée, les travaux de plafonnage sont exécutés par un entrepreneur spécialisé. Avant l'exécution, celui-ci doit se rendre compte des conditions d'exécution et de la nature du support. S'il constate que certains aspects risquent de nuire à la qualité de l'exécution, il en avertit immédiatement l'auteur de projet.

Coordination - Timing

Les travaux de plafonnage ne peuvent commencer que lorsque tous les éléments de gros-œuvre en contact avec les enduits intérieurs sont terminés; c'est-à-dire après la pose de la menuiserie extérieure, y compris le vitrage, après la pose et le ragréage des saignées pour les conduites encastrées, fourreaux, passages de canalisations, … et avant la pose des portes intérieures et de la menuiserie intérieure, avant la pose des carrelages ou revêtements, avant la pose des éventuelles conduites apparentes et, en principe, également avant de tirer les fils électriques dans les tuyaux.

Influences atmosphériques

  • L'exécution des travaux de plafonnage doit se faire dans des espaces à l'abri du vent et de la pluie. La température ambiante et celle du support doivent être d'au moins 5°C et ne dépassent pas 30°C . Les plafonnages sur les ouvrages en maçonnerie et/ou en béton ne peuvent se faire que lorsque le retrait de séchage est accompli (soit après au moins 6 semaines).
  • Il faut éviter une dessication trop rapide. Par temps sec et chaud, l'entrepreneur doit prendre les mesures qui s'imposent afin de prévenir les fissurations. Ces conditions sont maintenues au moins pendant 3 jours après l'application de l'enduit. Le réchauffement accéléré des locaux plafonnés ou l'utilisation de séchoirs peuvent avoir des conséquences néfastes sur le résultat des travaux. Il y a lieu de prévoir une ventilation suffisante en évitant toutefois les courants d'air trop forts.

Mesures de protection - Echafaudages

  • Toutes les parties qui ne sont pas plafonnées (parement intérieur destiné à rester apparent, menuiserie, gîtages en bois, poutrelles en acier, escaliers, …) sont soigneusement et efficacement protégées contre les dégradations et les éclaboussures, à l'aide de feuilles de plastic, de bandes autocollantes et/ou de papier.
  • Les échafaudages sont mis en place sans enlever des matériaux du mur porteur. On ne peut réaliser aucun trou sans l'autorisation écrite de l'auteur de projet.
  • Toutes les parties métalliques non protégées sont préalablement traitées avec une peinture antirouille appropriée.
  • Tous les matériaux et ouvrages de construction souillés par l'entrepreneur plâtrier sont nettoyés par ce dernier avec tous les moyens appropriés, sans les endommager.
  • Les dégradations survenues suite aux travaux de plafonnage sont réparées aux frais du plâtrier. Ces réparations sont parfaitement invisibles. L'entrepreneur effectue également les réparations lorsque les dégradations ont été provoquées par des tiers. 

Modalités de mise en oeuvre

  • L'enduit est appliqué régulièrement, soit à la main, soit avec une machine à pistoler, sur une épaisseur suffisante, en une ou plusieurs couches, en fonction de la composition de l'enduit. Toutes les opérations sont exécutées conformément aux dispositions du fabricant qui fournit les produits et avec l'outillage qu'il préconise. En principe, les travaux comprennent successivement l'application (à la main ou au pistolet) de l'enduit, l'égalisation (à la latte et le resserrage), le ponçage et le polissage (à la spatule et un aplanisseur d'angle) et, enfin, la finition.

Attention : les murs destinés à être carrelés ne doivent être ni poncés ni polis.

  • Les couches sont appliquées avec une force suffisante afin d'obtenir un contact intense. Lorsque l'enduit est appliqué en plusieurs couches, la couche de fond doit être peignée et séchée afin d'obtenir une adhérence et une cohérence suffisantes avec la couche d'enduit suivante. Par temps sec et chaud, l'entrepreneur prend les mesures qui s'imposent pour prévenir les fissures dues à une dessiccation trop rapide en pulvérisant d'eau chaque couche après son application.
  • Les plafonnages sont toujours exécutés d'aplomb et de niveau (voir les écarts admissibles).
  • Sur la plupart des supports, on peut appliquer les enduits fabriqués en usine à base de plâtre, qui peuvent être mis en œuvre en une seule couche sur une épaisseur moyenne de 10 mm (au minimum 8 mm ).
  • Les enduits à la chaux et au plâtre sont posés en deux couches au moins, de composition identique ou différente, et sur une épaisseur totale d'environ 20 mm . Pour les plafonnages qui se composent de plusieurs couches, les épaisseurs suivantes doivent être respectées : une couche d'adhérence (2 à 3 mm ); une couche de fond (de 10 à 15 mm ) et une couche de finition (de 5 à 7 mm ). Les enduits, dits pelliculaires, de quelques millimètres d'épaisseur ne sont autorisés que lorsque le support est suffisamment plan et égal, par exemple sur les murs en blocs de béton cellulaire assemblés par collage, en briques silico-calcaires, blocs de plâtre ou plaques de plâtre enrobées de carton.

Finition

  • Les plafonds répondent aux exigences de degrés de finition et de tolérances d’exécution définis dans la [NIT 201] et [NIT 199] (§ 4.3). 
  • Tolérance d’exécution : classe normale ou spéciale
  • Au droit de toutes les jonctions entre des éléments de construction de nature et de composition différentes où des tassements différentiels risquent de se produire, on pratique au couteau, avant le durcissement complet, une légère incision afin d'obtenir un joint marqué qui puisse absorber les éventuelles fissures.
  • Avant la réception provisoire, toutes les imperfections (irrégularités, rayures, etc.) doivent être soigneusement retouchées.

Sécurité

Conformément à la rubrique 01.45 PSS travaux de parachèvement intérieur PSS travaux de parachèvement intérieur, établie par le coordinateur-projet et annexée au présent cahier des charges. Toutes les directives en la matière et les indications concrètes du coordinateur-réalisation sont scrupuleusement respectées.

Sécurisation incendie

En matière de sécurité incendie, les enduits intérieurs doivent satisfaire, dans certains cas, à des exigences en fonction de leur destination et doivent être mis en œuvre conformément au rapport d’essai. 
Les enduits peuvent également participer à la résistance au feu d’un élément de construction.
Support aux prescripteurs : [SWL GSI/T1/B] et [SWL GSI/T1/C] de la prévention passive référencés dans le tome 0 T0 Entreprise / Chantier de ce cahier des charges.

CONTRÔLES

Les tolérances admissibles au niveau du degré de finition, comportent, conformément à la [NIT 199]] (CSTC - 1996) (si les tolérances sur le support et l'épaisseur d'enduit le permettent) :

Degré de finition

Normal

Spécial

Irrégularités
nombre maximum d'irrégularités par 4 m²42
Ondulations  
nombre maximum d'ondulations (sur 2 m)22

Epaisseur : écart maximal

- pour les épaisseurs entre 6 en 10 mm

2 mm

- pour les épaisseurs > 10 mm

20%

Planéité :

 

 

- mesurées à la latte de 2 m

5 mm

3 mm

- mesurées à la latte de 20 cm

2 mm

1,5 mm

Aplomb :

 

 

écart maximum par étage (2 ,5 m)

8 mm

5 mm

Ecarts angulaires :

 

 

- par rapport à l'angle droit, mesuré sur une longueur > 25 cm

5 mm

- par rapport à l'angle droit, mesuré sur une longueur <25 cm

3 mm

  • A défaut d'exigences particulières dans le cahier spécial des charges, le degré de finition “normal” est d'application.
  • Indépendamment du degré de finition prescrit, la surface du plafonnage ne peut pas fariner. L'adhérence de la couche superficielle est supérieure à 0,2 N/mm² (valeur conseillée)
  • (voir [NIT 199] § 5.3.1).
  • L'entrepreneur est tenu de réparer toutes les fissures qui se présentent pendant le délai de garantie. 

La [NBN EN 13914-2] renseigne les exigences suivantes :

Planéité sur 2 m

classeexigence de planéité
sur l'enduit (latte de 2 m)
[mm]
planéité minimale exigée sur le support (latte de 2 m)
pour atteindre l'exigence de planéité sur l'enduit
[mm]
0--
1± 10± 15
2± 7± 12
3± 5± 10
4a± 3± 5
5a± 2± 2
a : applicable uniquement aux enduits d'épaisseur ≤ 6 mm.

angularité

l [m]écart angulaire admissible
[mm]
l < 0.253
0.25 ≤ l < 0.55
0.5 ≤ l < 16
1 ≤ l ≤ 38

DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE

- Exécution

 

AIDE

Note à l'attention de l'auteur de projet

  • Par enduits secs (ou enduits d'usine), on comprend les enduits prémélangés en usine de façon qu'il suffit, sur le chantier, d'ajouter la quantité d'eau de gâchage nécessaire. En fonction du type, ils sont destinés à être mis en œuvre en une ou plusieurs couches sur une épaisseur qui varie entre quelques mm et une vingtaine de mm.
  • On comprend par enduit traditionnel, les enduits pour lesquels plusieurs composantes doivent être dosées et mélangées sur le chantier. Ils sont appliqués en deux couches au moins, à l'exception d'un cimentage en une seule couche.
  • On comprend par enduit décoratif, les enduits qui sont finis de manière décorative. Ils peuvent être appliqués en une ou plusieurs couches.
  • Les mortiers liés au ciment ne sont pas admis sur les supports contenant du plâtre ou de la chaux hydratée et ne peuvent pas être mélangés au plâtre car il peut se -former des sels expansifs.
  • Pour les supports en béton cellulaire, en briques silico-calcaires et en panneaux de ciment de laine de bois, les indications du fabricant en ce qui concerne la composition du mortier des matériaux constituant le support sont respectées.