21 Eléments de structures en maçonnerie

DESCRIPTION

- Définition / Comprend

Les maçonneries sont classées selon leur utilisation:

 

On distingue également les travaux relatifs aux

On définit également

  • les "maçonneries souterraines" ou "maçonneries enterrées" comme étant tous les éléments qui relèvent des travaux pour les maçonneries de fondation et/ou les maçonneries portantes pour les caves et vides sanitaires.
  • les "maçonneries d'élévation" comme étant tous les éléments, travaux et fournitures concernant les ouvrages de maçonnerie situés au-dessus du niveau du sol et qui ne sont pas en contact avec les terres ni soumis aux influences atmosphériques. Sont donc compris : tous les murs intérieurs porteurs, murs de contre-façade (la partie intérieure des murs extérieurs), ainsi que tous les murs extérieurs massifs destinés à recevoir un enduit de façade ou une isolation par l’extérieur.

 

Conformément aux dispositions du cahier spécial des charges, les prix unitaires compris dans ce poste devront toujours comprendre, soit selon la ventilation du métré récapitulatif, soit dans leur ensemble, les éléments suivants :

  • la préparation des travaux, l'installation des échafaudages nécessaires, ...;
  • la fourniture et la préparation des éléments de maçonnerie ainsi que des mortiers de maçonnerie, ...;
  • l'exécution de la maçonnerie proprement dite ainsi que tous les moyens de protection nécessaires, ...;
  • l'isolation contre l'humidité/membranes contre l'humidité ascensionnelle;
  • les linteaux préfabriqués pour les portes et fenêtres ainsi que les poutres de répartition, dans la mesure où elles ne sont pas comptées séparément dans le chapitre 22 Eléments de structures en béton ou le chapitre 23 Eléments de structures métalliques ;
  • les blochets nécessaires pour la fixation de la menuiserie intérieure et extérieure;
  • les éléments de liaison et/ou les armatures pour l'intersection de deux murs ainsi que tous les chaînages aux murs; attenants non reliés ou aux murs attenants à l'ossature en béton;
  • toutes les armatures prescrites pour la maçonnerie selon l'article 21.41 Armatures pour maçonneries;
  • le rejointoiement en montant pour toutes les maçonneries destinées à rester apparentes (le cas échéant, comptés comme supplément sous la  rubrique 21.6 Réalisation de joints);
  • les cimentages et enduits étanches selon les prescriptions;
  • l'enlèvement des protections nécessaires aux travaux, échafaudages, bâches de protection, …;
  • la mise en ordre et le nettoyage du chantier.

- Remarques importantes

  • Dans la mesure où elles ne sont pas comprises dans les méthodes de liaisonnement et/ou d'ancrage pour les maçonneries ou dans les conditions d'exécution en fonction du type de bloc de construction, les armatures supplémentaires pour la maçonnerie peuvent aussi être comptées séparément en tant que supplément (voir la rubrique 21.4 Eléments particuliers pour maçonneries ).
  • Le prix des crochets de mur et les dispositifs d'étanchéité en vue de l'écoulement des eaux de pluie et de condensation dans les murs à coulisse sont compris dans le 21.3 Maçonneries de parement

MATÉRIAUX

Les matériaux sont conformes aux normes européennes 'produit' (marquage CE). Les matériaux et/ou leur mise en oeuvre sont couverts par une déclaration d'aptitude à l'utilisation décrite à l'article 02.42.1 Critères d'acceptabilité

Les matériaux satisfont aux spécifications indiquées dans le cahier spécial des charges conformément aux critères ci-dessous.

A cet effet, les attestations et le certificat d'origine sont joints à chaque livraison de matériaux.

Attention- Il ne faut pas perdre de vue que les documents de référence relatifs aux produits spécifient certes des critères mais n'imposent aucune valeur aux produits. Ainsi, pour les calculs de la maçonnerie portante, il incombe à l'auteur de projet de fixer lui-même, pour l'application qu'il envisage, les valeurs et classes de performances pour les critères mentionnés dans la norme, tels que le poids, la résistance à la compression, etc.

Dans tous les autres cas, ou à défaut de critères évidents, l'entrepreneur doit tenir compte des tensions maximales et admissibles dans les ouvrages de maçonnerie pour les bâtiments jusqu'à quatre niveaux, selon les indications dans la [STS 22].

Eléments de maçonnerie.

NATURE

Les éléments de maçonnerie visés par le domaine d'application de l'Eurocode 6 et de ses annexes nationales (normes [NBN EN 1996-1-2 ANB] et par la [STS 22] sont de différentes natures : éléments en terre cuite [NBN EN 771-1+A1], éléments silico-calcaires [NBN EN 771-2+A1], éléments en béton [NBN EN 771-3+A1], éléments en béton cellulaire autoclavé [NBN EN 771-4+A1] et éléments en pierre naturelle [NBN EN 771-6+A1].

CLASSIFICATIONS

Groupes selon l'Eurocode 6 pour tous les éléments.

L'Eurocode 6 définit pour toutes les natures d'éléments de maçonnerie une répartition en 4 groupes en fonction de la morphologie des éléments. Du groupe 1 au groupe 3, le pourcentage des perforations (ou alvéoles) verticales augmente. Le groupe 4 correspond à des perforations horizontales. Des critères géométriques complémentaires complètent les définitions.

Autres classes.

Des classifications supplémentaires existent en fonction de la nature des éléments (classe de résistance à la compression, classe de masse volumique apparente, etc).

Eléments en terre cuite

Les éléments en terre cuite sont classés selon la [NBN EN 771-1+A1] en fonction de la protection de la maçonnerie contre la pénétration de l'eau et le contact avec le sol et les eaux souterraines :

- Brique P: brique de terre cuite utilisée pour les "maçonneries protégées". "Maçonnerie protégée" = maçonnerie protégée contre la pénétration de l'eau et qui n'est pas en contact avec le sol et l'eau du sol.

- Brique U : brique de terre cuite utilisée pour les "maçonneries non protégées". "Maçonnerie non protégée" = maçonnerie qui peut être exposée à la pluie, au gel-dégel et/ou être en contact avec le sol et l'eau du sol sans protection appropriée.

En Belgique, les éléments en terre cuite sont répartis en :

- briques de parement, qui peuvent être étirées, moulées ('à la main', dans un bac) ou pressées; ce sont des briques U.

- éléments pour maçonnerie non décorative. Ils sont généralement étirés (blocs 'snelbouw') et peuvent être des briques U ou des briques P. 

On distingue les types de briques en terre cuite suivantes:

1. Briques moulées à la main

Il s’agit de briques de parement obtenues en introduisant une quantité de pâte d’argile préalablement sablée dans un moule ; on obtient ainsi un aspect typiquement nervuré.


2. Briques étirées (pleines ou perforées)

Il s'agit de briques de parement étirées pleines ou perforées, à bords bien droits, façonnées à la filière. Les inclusions de chaux, d'oxyde de fer ou autres ne sont pas admises.

Si elles sont perforées, les briques présentes de perforations verticales dont le pourcentage représente au moins 20% du volume total.

3. Briques pressées

Il s'agit de briques de parement obtenues en pressant mécaniquement la pâte argileuse dans les moules ; on obtient une brique nette et angulaire de forme.

4. Blocs treillis ordinaires SB

Il s'agit de blocs treillis (« snelbouw) en terre cuite (masse volumique: 1.000 ≤ ρ < 1.600 kg/m³). Le poids spécifique du tesson est réduit en mélangeant à l'argile, avant la cuisson, de la sciure de bois, des grains de plastique et/ou d'autres matières organiques. Ces substances se consument durant la cuisson, ce qui accentue la formation de d’inclusions d’air. Les inclusions d’air contiennent de l'air confiné et immobile, propice à l'isolation thermique.

5. Blocs treillis isolants ISO-SB

Il s'agit de blocs treillis isolants généralement de masse volumique réduite.
Dans tous les cas, l'entrepreneur soumet un échantillon et la fiche des performances pour approbation à l'auteur de projet.

- Eléments en silico-calcaire

Il s’agit d’éléments de maçonnerie réalisés principalement à partir de chaux et de matériaux siliceux naturels. Le mélange est mis dans un moule et compacté jusqu’à la dimension souhaitée, et puis il est aggloméré et combiné par l’action de vapeur sous pression.

Les éléments en silicocalcaire sont répartis en classes en fonction de leur classe de résistance à la compression et de leur classe de densité. Ainsi, une classe 30/2,0 correspond à une résistance à la compression normalisée fb de minimum 30 N/mm² et une densité ρ de maximum 2,0 (masse volumique sèche brute (apparente) comprise entre 1810 et 2000 kg/m³)

On distingue en Belgique les éléments en fonction de leur destination, conformément au tableau ci-dessous. Les exigences (voir [STS 22]) dépendent de la destination.

codetype d'élément et maçonnerie visée
A1éléments pour maçonnerie extérieure décorative
A2éléments pour maçonnerie extérieure
B1éléments pour maçonnerie apparente décorative
B2éléments pour maçonneries apparentes
Céléments pour maçonneries enterrées
Déléments pour autres maçonneries

- Eléments en béton

Un élément de maçonnerie en béton est un composant fabriqué à partir de ciment, de granulats et d'eau et susceptible de contenir des adjuvants et des additions, des pigments colorants et d'autres matériaux incorporés ou appliqués pendant ou après la fabrication de l’élément.


On distingue en Belgique les éléments en fonction de leur destination, conformément au tableau ci-dessous. Les exigences (voir [STS 22]) dépendent de la destination.

codetype d'élément et maçonnerie visée
A1éléments pour maçonnerie extérieure décorative
A2éléments pour maçonnerie extérieure
B1éléments pour maçonnerie apparente décorative
B2éléments pour maçonneries apparentes
Céléments pour maçonneries enterrées
Déléments pour autres maçonneries

- Eléments en béton cellulaire autoclavé

Les éléments sont classifiés en Belgique en fonction de leur classe de résistance à la compression normalisée fb et de leur classe de masse volumique apparente sèche. Ainsi, une classe C3 / 500, correspond à une classe f3 de résistance à la compression (fb ≥ 3 N/mm²) et à une classe ρ 500 de masse volumique apparente (450 kg/m³ < masse volumique apparente ≤ 500 kg/m³). On distingue en Belgique ces éléments en fonction de leur destination, conformément au tableau ci-dessous. Les exigences dépendent de la destination.

codetype d'élément et maçonnerie visée
Aéléments pour maçonneries extérieures
Céléments pour maçonneries enterrées
Déléments pour autres maçonneries

 
- Tous les éléments

Résistance en compression des éléments de maçonnerie.

La résistance en compression est déclarée selon la description des normes de produits [NBN EN 771 série] correspondantes.

Elle est réalisée par le biais d’une valeur moyenne (fractile de 50 %, appelé ici fmean) et/ou d'une valeur caractéristique (fractile de 5 %, fc), selon la nature du matériau.

Les normes de produit définissent pour la déclaration de la résistance à la compression deux catégories d’éléments devant faire l’objet d’une déclaration :

  • catégorie I : le producteur atteste d’une fiabilité de 95 % sur le fractile déclaré (50 % ou 5 %). C'est le choix par défaut.
  • catégorie II : déclaration sans garantie de fiabilité.

Les éléments en silico-calcaire, béton et béton cellulaire font l'objet d'une classification basée sur la résistance à la compression normalisée fb. L'appartenance à une classe indique que fb est ≥ à la valeur représentative de la classe. Par exemple, pour la classe '20' des éléments en silico-calcaire, on a fb ≥ 20 N/mm². Par exemple, pour la classe f15 des éléments en béton, on a fb ≥ 15 N/mm². 

Propriétés thermiques

En raison de la réglementation régionale, la conductivité thermique obtenue avec un niveau de confiance de 90% sur le fractile 90% (λ90/90) doit légalement être utilisée et non la valeur moyenne. Les valeurs de calcul en conditions intérieures ou extérieures (λUi ou λUe) sont calculées conformément à la [NBN B 62-002].

Masse volumique

Les masses volumiques sèches 'brutes' (apparentes) et nettes sont utilisées dans la détermination de l'aptitude à l'emploi dans le cadre de calculs de stabilité (masses des murs), de calculs acoustiques, de comportement au feu et d'isolation thermique.

Les éléments en silico-calcaire, en béton ou en béton cellulaire font l'objet d'une classification basée sur la masse volumique sèche brute (apparente).

Par exemple :

  • pour les éléments en silico-calcaire de classe ρ 2.0, elle est comprise entre 1810 et 2000 kg/m³;
  • pour les éléments en béton de classe ρ 1.6, on a 1400 < ρ ≤ 1600 kg/m³.

Stabilité de forme

Les éléments en béton, en silico-calcaire et en béton cellulaire destinés à un usage extérieur ou en maçonnerie souterraine doivent respecter le critère suivant en matière de comportement à l'humidité (retrait et gonflement hygrométriques) : ≤ 0.45 mm / m (cfr [NBN EN 772 série] et [NBN EN 680]).

Taux initial d'absorption d'eau (IW) - face de pose

Les éléments en terre cuite sont classifiés en fonction de la force de succion d'eau de leur face de pose sur une période de 60 secondes. Cette classification est primordiale pour le choix du mortier.

classesIW [kg/m².min]Critères de contrôle de l’absorption d’eau initiale moyenne [kg/m².min]
IW1 - très peu de succionIW ≤ 0.5IW < 0.8
IW2 - peu de succion0.5 < IW ≤ 1.50.3 < IW ≤ 2.0
IW3 - succion normale1.5 < IW ≤ 4.01.0 < IW ≤ 5.0
IW4 - succion élevée4.0 < IW3.0 < IW

Rem. : 10 x IW = coefficient de Haller (anciennement utilisé)

Capillarité - face exposée de l'élément

Les éléments en béton destinés à être exposés au climat extérieur doivent respecter les critères du tableau ci-dessous en matière d'absorption d'eau par capillarité de leur face exposée mesurée sur une période de 10 minutes (cfr [STS 22]).

codetype d'élémentexigence
A1élément décoratif pour maçonnerie extérieure≤ 6.0 g/m²s
A2élément pour maçonnerie extérieure≤ 8.0 g/m²s

Les éléments en béton cellulaire destinés à des ouvrages exposés au climat extérieur doivent vérifier les critères ci-dessous en matière d'absorption d'eau par capillarité (essai selon l'annexe B de [NBN EN 771-4+A1] (résultats exprimés en g/m² s1/2, à diviser par 24.49 selon l'usage en Belgique pour vérifier les critères en g/m²).

durée de l'essai [minutes]103090
Absorption d'eau (g/m²)< 4500< 6000< 8000

 

Résistance au gel

Lorsque l'élément de maçonnerie doit être utilisé dans une exposition à des conditions humides où il sera soumis à des cycles de gel-dégel, il devra être apte à l'usage. Les exigences sont synthétisées ci-dessous.

- Eléments en terre cuite

La classe de résistance au gel est déterminée sur base de la [NBN B 27-009].

Les briques sont classées suivant trois classes :

sans résistance au gel
avec une résistance normale au gel (situation climatique MX3.1 suivant [NBN EN 1996-2])
avec une résistance élevée au gel (situation climatique MX3.2 suivant [NBN EN 1996-2])

Les blocs de construction (briques SB) utilisés pour les ouvrages de maçonnerie extérieure (destinée à recevoir un enduit) doivent au moins avoir une résistance normale au gel.

 - Eléments en silico-calcaire

La classe de résistance au gel est déterminée sur base de la [NBN EN 771-2+A1] selon le tableau ci-dessous.

critères [NBN EN 772-18]classe F1
sollicitations climatiques modérées (MX 3.1)
classe F2
sollicitations climatiques sévères (MX3.2)

 - Eléments en béton.

La résistance au gel est déterminée sur base de la norme belge [NBN B 15-231].
Les éléments des groupes 2 et 3 et de classe de résistance à la compression ≥ f15 ainsi que les éléments du groupe 1 et de classe de résistance à la compression ≥ f20 sont évalués résistants au gel sans nécessité de réaliser des essais directs selon la [NBN B 15-231]

- Eléments en béton cellulaire.

La résistance au gel est déterminée sur base de la norme [NBN EN 15304, Détermination de la résistance au gel/dégel du béton cellulaire autoclavé]

- Eléments en pierre naturelle

La résistance au gel de la pierre naturelle est déclarée sur base de la norme [NBN EN 12371] au moyen de l'essai d'identification. Elle est caractérisée par le nombre 'Nc' correspondant au nombre de cycles de gel-dégel atteint sans dépasser une codification déterminée de dégâts. En fonction de l'usage, un nombre Nc minimal est requis (cfr tableau ci-dessous extrait de la [NIT 228] et [STS 22]).

Usage extérieurNc minimum
selon [NBN EN 12371] - essai d'identification
Eléments en contact avec le sol (MX3.2)140
Éléments en élévation non verticale ou éléments en saillie sur le plan de la façade (MX3.2)84
Eléments de maçonnerie massive (MX3.1)70

Autres caractéristiques

Coefficient de transmission thermique U

Le coefficient de transmission thermique U (W/m2K) d'une paroi dépend de la constitution de cette paroi et est calculé selon la [NBN B 62-002]]. Le coefficient de conductibilité thermique (W/m K) de l'élément de maçonnerie dépend du poids spécifique et de la teneur en humidité de l'élément, complété par les caractéristiques du mortier ou de la colle et doit uniquement être indiqué pour la maçonnerie isolante (béton cellulaire autoclavé, ...).

Chaleur massique spécifique

La chaleur massique c par unité de volume doit uniquement être établie pour la maçonnerie massive. Le niveau requis pour c est fonction de la nature du projet.

Réaction au feu

La réaction au feu est déclarée suivant la classification de l'annexe 5.1 de [AR 1994-07-07] sur les Normes de Base.

La résistance au feu

La résistance au feu d'un élément de construction (critères R.E.I.), qui ne peut être confondue avec la réaction au feu, est le temps exprimé en minutes pendant lequel un élément de construction est apte à remplir ses fonctions en cas d’incendie (séparation et/ou capacité portante). Se référer à la classification européenne, décrite dans la [NBN EN 13501-2] et la [NBN EN 1996-1-2], partie feu.

Mortiers de maçonnerie

Les mortiers sont utilisés suivant les prescriptions de la [STS 22] et choisis en fonction des éléments de maçonnerie à assembler.

- Mortiers de maçonnerie manufacturés

La norme [NBN EN 998-2] et le [TRA 651] définissent les mortiers de montage comme « un mélange composé d'un ou de plusieurs liants inorganiques (minéraux), de granulats, d’eau et parfois d’additions et/ou d'adjuvants, et destiné au hourdage, au jointoiement et au rejointoiement d'éléments en maçonnerie ». Elle définit trois types de mortiers en fonction des propriétés et/ou de l’usage conformément au tableau 1.

Les mortiers performanciels peuvent être classés en catégories selon leur résistance à la compression (fm selon [NBN EN 1015 série] exprimée par la lettre M suivie de la résistance à la compression en N/mm², par exemple M5.

Les mortiers manufacturés à composition prescrite sont décrits par leurs constituants de recette, par exemple, 1 : 1 : 5 proportion de ciment : chaux : sable en volume.

Tableau 1. Types, symboles, définitions et performances des mortiers selon la norme [NBN EN 998-2].

Types de mortier SymboleDéfinitions selon la [NBN EN 998-2] ‘Performance’
Déclaration de fm (1)
Adhérence (2)
fvk0 (3)
[N/mm²]
mortier d'usage courant (4)
GMortier de montage sans caractéristique particulière.Spécifié selon sa compositionOUI-
PerformancielOUI0.15
mortier de joints minces (4) TMortier performanciel dont la dimension maximale des granulats est inférieure ou égale à une valeur spécifiée. La [NBN EN 998-2] précise:
- la dimension des granulats ne doit pas être supérieure à 2 mm ;
- Le temps ouvert doit être déclaré ;
- D’autres exigences peuvent être nécessaires si l’épaisseur de joint prévue est < 1 mm.
OUI0.30
mortier allégé (4)
 
LMortier performanciel dont la masse volumique sèche à l'état durci est inférieure ou égale à une valeur spécifiée. La [NBN EN 998-2] précise :
- pour les mortiers de montage allégés, la masse volumique doit être inférieure ou égale à 1 300 kg/m³
OUI0.15

(1) : fm est la résistance à la compression moyenne du mortier.

(2) : lorsque les mortiers performanciels (‘G’ performanciel, ‘T’ et ‘L’) sont destinés à être utilisés dans des maçonneries soumises à des exigences structurales, l’adhérence par cisaillement (fvko (3)) du mortier doit être déclarée, soit sur base d’une valeur par défaut, soit sur base d’essais [NBN EN 1052-3].

(3) : fvk0 est la résistance caractéristique initiale au cisaillement. Valeurs par défaut selon l’annexe C de [NBN EN 998-2].

(4) : lorsque la maçonnerie est soumise à des exigences thermiques, la conductivité thermique du mortier devra être déclarée. Le choix du mortier, par le biais de sa masse volumique et de son épaisseur, peut influencer la résistance thermique de la maçonnerie. 

Afin d'éviter les ambiguïtés lors du choix d'un mortier en fonction de la performance recherchée et/ou de l'esthétique recherchée, on consultera notamment le dossier [CSTC Dossier (2011/2.3)] et le 'Mémento - Ciment / Béton' de FEBELCEM et le ''Manuel des briques" édité par la Fédération belge de la brique'. 

Mortiers de maçonnerie dosés in situ.

Le ciment est conforme aux spécifications de la norme [NBN EN 413-1]. On n'utilise pas de ciment contenant une teneur trop élevée en sulfates afin de prévenir les efflorescences. La chaux est conforme aux spécifications de la norme [NBN EN 459-1].

Le granulat est conforme aux spécifications de la norme [NBN EN 13139] ([NBN EN 13055] pour les granulats légers). La classe granulaire d/D est 0/2 mm. La teneur en fines (fraction inférieure à 0.063 mm) est limitée (refus cumulé de 100%).

Au sein de la classe granulaire, on distingue les gros granulats (G), les granulats moyens (M) et les granulats fins (F). Afin de les distinguer, le module de finesse (FM) peut être exprimé (somme des pourcentages cumulés en masse des refus sur la série suivante de tamis (mm), exprimée en pourcentage : 4, 2, 1, 0.5, 0.25, 0.125. Cette définition du FM est identique selon la [NBN EN 13139] et la [NIT 208]). On se base sur les recommandations de l'une ou l'autre pour le choix du granulat en fonction de l'utilisation. 

En particulier, les sables gras ou argileux ainsi que les sables fins sont fortement déconseillés et absolument interdits pour les ouvrages de maçonnerie enterrée. Les granulats fins ne sont pas autorisés en maçonnerie non protégée. Le sable ne peut pas contenir plus de 0,5% de matières organiques et doit être exempt de substances solubles et non-solubles telles que les restes d'argile, sulfates, sels de fer. Il doit en outre être stocké de manière à ne pas pouvoir être souillé par d'autres substances.

Attention : Pour les maçonneries en briques de terre cuite le module de finesse de sable est compris entre 1 et 1,9 (entre autres en fonction du taux initial d'absorption d'eau (IRA - IW)); lorsque ce dernier est supérieur ou égal à 5, le module de finesse du sable doit au moins être égal à 1,4. L'eau de gâchage s'élève entre 30 et 35% du volume mis en œuvre et ne peut pas être souillée par des matières organiques, des acides, sels, alcalis, sucres, déchets industriels ou autres qui pourraient nuire à la résistance ou à la durabilité du mortier.

Les adjuvants (entraîneurs d'air, plastifiants, agents de dispersion, …) sont uniquement autorisés sous réserve, moyennant accord de l'auteur de projet et/ou du bureau d'étude. Leur utilisation et le dosage correct doivent satisfaire aux directives du fournisseur et aux normes de la série [NBN EN 934-1]]. 

COMPOSITION 

L'entrepreneur adapte la composition du mortier et le choix des adjuvants en fonction des caractéristiques (résistance à la compression, porosité, dureté,…) des éléments de maçonnerie et de la résistance requise pour l'ouvrage de maçonnerie. Il endossera l'entière responsabilité de ces choix. L'influence de la qualité du mortier sur la résistance d'un ouvrage de maçonnerie est d'autant plus importante que le rapport entre les joints et les briques est élevé. En cas de doute au sujet de la force portante totale de l'ouvrage en maçonnerie dans son ensemble, celle-ci peut être testée sur des murets selon la [NBN EN 1052-1]. Les essais sont effectués suivant le cahier spécial des charges et l'[AR 2013-01-14] - art. 27 - Réception technique.

  • Le dosage du ciment dans la composition du mortier doit se faire minutieusement : trop peu de ciment donne un mortier poreux et de faible cohésion tandis que le surdosage entraîne un mortier à retrait très élevé et à mauvaise adhérence. L'excès d'eau nuit à la qualité. En effet, le mortier devient plus poreux et durcit lentement.

  • En raison de la multitude des paramètres d’influence, la norme [NBN EN 1996-1-2 ANB] ne prescrit pas des mélanges équivalents acceptables, décrits par la proportion des constituants, aux catégories (valeurs M) ou valeurs équivalentes de la résistance à la compression selon [NBN EN 998-2]. Elle se limite à donner une information indicative, faisant apparaître notamment que le mortier devrait être adapté aux caractéristiques mécaniques des éléments de maçonnerie mis en oeuvre (tableau ci-dessous).

Tableau 3.7-ANB : information non-normative concernant les compositions de mortier pour des mortiers d'usage courant

Exemples de composition du mortierDénominations européennes
En masse (kg) de liant par m³ de sable secEn volumeMortierEléments de maçonnerie
Ciment(C)Chaux hydratée(CL)Chaux hydraulique (HL)Sable Résistance à la compression du mortier selon [NBN EN 1015-11] fm (N/mm²)Catégorie ou valeur équivalenteRésistance moyenne normalisée à la compression fb (N/mm2)
C 4001--320M 20> 20
C 3001--4121212 ≤ fb ≤ 48

C 250

CL 50

C 200

HL 100

221--1910888 ≤ fb ≤ 32

C 200

CL 100

C 150

HL 150

111--1675M 55 ≤ fb ≤ 20

C 150

CL 150

C 100

HL 200

HL 400

11-2.5---2,5271152,5M 2,52,5 ≤ fb ≤ 10

Accessoires de maçonnerie (voir également le titre 21.3 Maçonneries de parement

Conformément aux dispositions du cahier spécial des charges, les accessoires (attaches, brides, consoles, étriers, armatures des joints, linteaux,..) sont conformes aux spécifications des normes européennes en vigueur et aux règles et principes de conception de la [NBN EN 1996 série].

En particulier, les crochets (attaches) de mur répondent aux spécifications de la norme [NBN EN 845-1] et sont choisis en fonction de leur nature et des classes d'exposition de la [NBN EN 1996-2 ANB]. Par exemple, les crochets de mur métalliques sont en acier galvanisé ou acier inoxydable suivant la classe d'exposition.

Le nombre de crochets est d'au moins 5 / m².

EXÉCUTION / MISE EN ŒUVRE

Sécurité

Conformément à la rubrique 01.4 Plans de sécurité et de santé, le plan général de sécurité et de santé est annexé au cahier spécial des charges. Toutes les directives en cette matière et les indications concrètes du coordinateur-réalisation seront scrupuleusement respectées.

Eléments de conception

Protection contre l'humidité

Conformément aux règles de bonne pratique et/ou selon les indications sur les plans ou les dessins de détail, les murs seront efficacement protégés contre l'humidité ascendante ou d'infiltration. En plus des méthodes courantes de cimentage et d'enduisage étanche décrites dans les notes d'exécution complémentaires, des méthodes de cuvelage plus appropriées peuvent être reprises sous la rubrique 26.12 Traitements d'étanchéisation .

Attention: Sauf indications spécifiques dans le métré récapitulatif, la fourniture et la pose du système d'isolation contre l'humidité mentionné ci-dessus ne font pas partie d'un poste séparé, mais sont intégralement comprises dans le poste de la maçonnerie enterrée.

Calculs de la maçonnerie portante

Les performances mécaniques (résistance à la compression) des éléments de maçonnerie et des mortiers sera toujours en rapport avec les différentes charges des planchers, l'épaisseur des murs, les différents types de sollicitation, la masse volumique de la maçonnerie et le nombre d'étage et ce, conformément aux méthodes de calcul de la [NBN EN 1996-1-2 ANB] et la [STS 22].

Conformément au cahier spécial des charges et/ou à défaut de critères de performance univoques, l'entrepreneur établira lui-même et sous sa seule responsabilité, le choix des éléments. Ce choix dépendra également du domaine d'application et devra se faire en concertation avec le fabricant des éléments et l'auteur de projet.

Reprises des sollicitations horizontales - liaisonnements et ancrages

Afin de pouvoir résister aux sollicitations horizontales, les éléments de construction doivent eux-mêmes être résistants à la flexion tandis que les liaisons entre les éléments horizontaux et verticaux doivent pouvoir transmettre les forces de cisaillement. A cet effet, il est indispensable qu'il y ait suffisamment de murs porteurs dans les deux directions et qu'ils soient reliés de manière organique (harpage par exemple). Les éléments de liaison et d'ancrage des ouvrages de maçonnerie entre eux et/ou à d'autres éléments de la construction doivent satisfaire aux principes d'exécution exposés dans les [STS 22]. Les échantillons des matériaux de liaison et d'ancrage seront préalablement soumis à l'approbation de l'auteur de projet ; sauf pour les maçonneries dont les prescriptions et les contrôles (interne et externe) du fabricant l’y autorisent, ces éléments de liaison et d'ancrage supplémentaires sont conçus comme suit:

Tous les murs qui forment un ensemble doivent être érigés en même temps. Les liaisonnements entre des ouvrages de maçonnerie similaires doivent être assurés par la continuité de l'appareil.

Les murs disposés d'équerre seront maçonnés en appareil (si possible : prévoir un ancrage tous les deux tas à l'aide de barres repliées).

Les murs qui se croisent seront liaisonnés à l'aide d'armatures constituées de 2 barres à béton de 6 mm de diamètre, insérées dans les joints sur une distance de 50 cm par rapport à l'intersection des deux murs. On prévoira au moins 2 armatures par mètre de hauteur.

Les murs attenants seront liaisonnés aux murs continus :

Choix opéré: OPTION 1 (en appareil) / OPTION 2 (fers à béton) / OPTION 3 (Armatures transversales) / OPTION 4 (fers feuillards)

OPTION 1 : en appareil.

OPTION 2 : à l'aide de fers à béton de 6 cm de diamètre, insérés dans les joints des murs continus. Ces armatures de liaison seront placées tous les 60 cm sur une longueur de minimum 50 cm dans les deux murs. Dans le mur attenant, elles seront alternativement posées à gauche et à droite.

OPTION 3 : à l'aide d'armatures transversales en forme de diagonale, constituées d'un treillis préfabriqué sur la base de deux barres longitudinales profilées ou d'un système équivalent, incorporé dans les joints du mur continu. Une armature similaire sera placée dans les joints du mur attenant. Les armatures présenteront une longueur de 50 cm à partir du point d'intersection, dans tous les sens. On prévoira au moins 2 armatures par mètre de hauteur.

OPTION 4 : à l'aide de fers feuillards galvanisés de 40 x 2 mm et d'environ 35 cm de longueur qui seront cloués tous les 60 cm dans les joints longitudinaux à l'aide clous galvanisés de 8 cm de longueur.

Les colonnes en béton seront liaisonnées mécaniquement à la maçonnerie, tous les 60 cm. Les murs seront liaisonnés à l'ossature en béton à l'aide de feuillards de 40 x 2 mm, insérés dans les joints de la maçonnerie sur une distance d'environ 50 cm et placés tous les 60 cm de hauteur.

Tous les autres éléments de structure seront liaisonnés à la maçonnerie à l'aide des ancrages appropriés. Leur écartement ne dépassera pas 60 cm.

Ancrage des murs aux constructions existantes : en principe, les murs seront liaisonnés en appareil dans les murs existants. Si cela s'avère impossible, une bande d'ancrage sera insérée dans la maçonnerie tous les 50 cm et ancrée dans la construction existante. Des ancrages analogues seront posés tous les 50 cm, horizontalement et verticalement, entre les deux parties d'un mur, composé de deux fois une demi-brique.

Pour le liaisonnement entre les murs non porteurs et les planchers et s'il existe un risque de fissuration et de fendillement, il faudra tenir compte des mesures à prendre telles qu'elles sont proposées dans les [STS 22].

Les murs isolés sont étayés afin de résister aux sollicitations du vent.

À l'attention de l'auteur de projet

- Afin de répartir les charges, de reprendre les tassements différentiels et d'ancrer les éventuelles charpentes de toiture, il peut s'avérer intéressant d'appliquer des poutres de ceinture pour les bâtiments de plus de deux étages, ainsi que dans le cas les dalles de sol en indépendance sur les murs en maçonnerie de blocs de béton cellulaire autoclavé.

- Les notes d'exécution complémentaires doivent toujours être spécifiées séparément dans le cahier spécial des charges, soit en coordination avec les linteaux (par ex. continus pour les murs contenant de larges ouvertures), soit en coordination avec le coulage des dalles de compression sur les dalles de sol (voir [STS 22]). L'exécution de ces travaux est comprise dans la section 26 Etanchéisation et isolation.

- Une approbation du concept de maçonnerie par un organisme de contrôle pourra être exigée.

Reprise des sollicitations verticales - appuis pour hourdis et linteaux

L'appui des planchers et des linteaux sera exécuté conformément aux [STS 22].

Les murs ne peuvent pas être mis en charge avant d'avoir atteint une résistance suffisante

  • Le temps d'attente avant de pouvoir poser une charge uniformément répartie sur les ouvrages en maçonnerie est de 16 heures (dans des conditions normales pour le mortier de maçonnerie).

  • Le temps d'attente avant de pouvoir poser une charge ponctuelle sur un ouvrage de maçonnerie est de 24 heures (dans des conditions normales pour le mortier de maçonnerie).


Il est hors de question d'utiliser les murs non porteurs comme coffrage pour les éléments porteurs. Les murs non porteurs ne pourront être maçonnés que lorsque les éléments porteurs auront été décoffrés.

La longueur d'appui des linteaux de portes et fenêtres (préfabriqués ou non) sera calculée en fonction des charges et sera d'au moins 15 cm. Le bord de l'appui restera au moins 40 mm en retrait de la battée de la baie (voir également 22.13 Linteaux en béton ou 23.13 Linteaux métalliques.

Les linteaux dans la maçonnerie en béton cellulaire autoclavé et en briques silico-calcaires seront posés en indépendance avec interposition, par exemple, d'une couche de feutre bitumé. L'appui sera réalisé à l'aide d'un joint en matériau élastique insensible à l'humidité et imputrescible.

Dans le cas de charges ponctuelles lourdes et/ou lorsque les poutres s'appuient perpendiculairement au mur, la charge concentrée doit être efficacement répartie sur la maçonnerie, soit à l'aide d'une poutre de répartition, soit en remplissant les briques creuses ou en les remplaçant par des briques pleines ou perforées.

Les charges de plancher seront centrées dans l'axe de la surface d'appui; ainsi, la longueur d'appui des hourdis préfabriqués sera d'au moins 7 cm; soit au moins la moitié de l'épaisseur de la dalle de sol armée. La longueur d'appui des prédalles sera d'au moins 5 cm. La profondeur de l'appui sera augmentée de 2 cm.

  • pour les portées de plus de 5 mètres et/ou lorsqu'on peut s'attendre à un fléchissement à long terme ;
  • pour les appuis sur les murs en matériaux de maçonnerie légers.

Crochets de mur

Le diamètre des crochets de murs est d'au moins 4 mm. Leur longueur est telle qu'ils porteront jusqu'au milieu du mur de contre-façade et du mur de parement. Ils sont toujours pourvus d'un rejet d'eau qui se trouve dans la coulisse du mur creux. Pour les murs à coulisse partiellement isolée, les crochets sont pourvus d'une rosette synthétique (rondelle en matière plastique) fixée solidement afin de bien maintenir l'isolation en place. Lorsque le mur de contre-façade / l'isolation / la maçonnerie de parement doit être érigé en trois phases distinctes, on peut également, moyennant l'accord de l'auteur de projet, utiliser des chevilles d'ancrage appropriées, qui sont chassées dans la maçonnerie de contre-façade.

ATTENTION : Les crochets de mur pour la liaison du mur de parement au mur de contre-façade sont placés en coordination avec le mur de contre-façade mais le prix en est compté dans le poste de la maçonnerie de parement.

Mesures préventives contre les fissurations - joints de dilatation

Conformément à la norme [NBN EN 1996-2 ANB] et aux [STS 22], il faut prévoir les joints de dilatation nécessaires afin qu'ils puissent reprendre les tassements différentiels et les mouvements hygrométriques qui se produisent dans la maçonnerie. La longueur entre les joints de dilatation ou de gonflement sera déterminée en fonction de la nature des éléments de de maçonnerie.

Tableau [NBN EN 1996-2 ANB] complété par la [STS 22]. Espacement horizontal maximal recommandé, lm, des joints de mouvement verticaux dans des murs non porteurs et non armés

lm (m) suivant ANBlm (m) rehaussé suivant conditions
Type de maçonnerie
Maçonnerie en terre cuite1218
Maçonnerie en silico-calcaire68
Maçonnerie en béton68
Maçonnerie en béton cellulaire autoclavé66
Maçonnerie en pierre naturelle1218


Le tableau ci-dessus est valable pour les murs extérieurs.

Moyennant l'expérience adéquate et sous certaines conditions, les valeurs du tableau ci-dessus peuvent être rehaussées. Les points auxquels il faut particulièrement faire attention sont :

  • Le choix des matériaux (mortier et élément de maçonnerie)

  • La liberté de mouvement suffisante de la paroi extérieur du mur creux, en tenant compte de la fixation des liaisons (raidisseurs)…

  • La présence d'affaiblissements (p. ex. des ouvertures), la position, la grandeur, l'espacement entre ces affaiblissements…

  • L'exposition aux variations thermiques et hygrothermiques, la couleur, …

La satisfaction aux conditions d'exécution des [STS 22] fait partie des conditions.

  • La distance horizontale maximum entre des joints de rupture verticaux peut être rehaussée pour des murs dont les joints horizontaux sont armés suivant la norme [NBN EN 845-3]. Des informations peuvent être obtenues auprès des fabricants d'armatures.

  • Les valeurs du tableau ci-dessus sont aussi valables pour des murs intérieurs qui sont soumis à de grandes variations de température et/ou à de grandes variations hygrométriques.


L'emplacement exact des joints sera indiqué sur les plans et/ou sera déterminé en fonction de l'étude du fabricant des blocs de maçonnerie. Les joints de retrait verticaux traverseront toute l'épaisseur du mur, y compris les éventuelles briques de façade et seront conçus de façon telle que les tronçons de murs puissent bouger librement et souplement sans que l'étanchéité du joint n'en pâtisse. Ils présenteront une largeur de 10 à 15 mm.

Les deux tronçons de mur seront ancrés l'un à l'autre à l'aide d'ancrages à ressort en acier galvanisé dont les jambes seront fixées dans la maçonnerie à l'aide de 2 clous galvanisés de 8 cm de longueur.

Les joints seront rembourrés à l'aide d'un matériau imputrescible et élastique à base de polysulfides, appliqué sur un fond de joint en matériau synthétique. L'intérieur du joint peut être bourré à l'aide d'un matériau (mousse de polyuréthane, laine de verre, polystyrène expansé) qui servira de support à la couche d'étanchéité. Cette dernière devra présenter une épaisseur suffisante pour bien adhérer aux lèvres du joint.

Une note de calcul des joints de dilatation sera soumise pour approbation à l'auteur de projet.

Mise en oeuvre sur chantier

Fourniture & entreposage des MATÉRIAUX

En ce qui concerne l'approvisionnement, l'âge, le transport et le stockage, les prescriptions [STS 22] sont d'application. Les éléments seront livrés sur palettes et seront emballés dans des feuilles de plastic sauf en ce qui concerne les blocs de béton ou d’argile expansée. L'entrepreneur prendra les mesures nécessaires pour que les palettes soient stockées sur un terrain plat et sec. L'emballage sera enlevé le plus tard possible avant la mise en œuvre. En hiver, il faut absolument éviter que les éléments non résistant au gel ne s'humidifient.

Mesures de protection

Les précautions nécessaires seront prises afin de protéger les ouvrages de maçonnerie exécutés contre toute dégradation mécanique et les influences atmosphériques :

Afin d'obtenir la meilleure adhérence entre le mortier et l'élément de maçonnerie, la nécessité de leur humidification préalable doit être étudiée en fonction des caractéristiques de l'élément, du mortier et des circonstances atmosphériques. En période de sécheresse durable, les briques seront humidifiées la veille de leur mise en œuvre. Il est toutefois interdit de les mouiller par immersion. Dans tous les cas, on respectera les préconisations des producteurs.

Par temps chaud et sec ou par grand ensoleillement, la maçonnerie fraîchement exécutée devra être légèrement aspergée afin d'éviter que le mortier ne se dessèche avant qu'il ne soit durci. Par temps de gel, l'entrepreneur respectera les préconisations spécifiques.

Il est fortement déconseillé de maçonner par des températures <5°C.

Si la maçonnerie fraîche est exposée à des températures inférieures à 5°C, elle doit être protégée avec un isolant.

Afin de limiter le risque d'apparition d'efflorescences, l'entrepreneur couvrira, à la fin de chaque journée de travail et par temps de pluie, les lits supérieurs de l'ouvrage en maçonnerie afin de le protéger d'une humidification et que l'eau ne puisse s'accumuler dans les creux des briques. La bâche lestée couvrira au moins une hauteur de 80 cm, à compter du sommet du mur.

Par temps pluvieux, le béton fraîchement coulé devra être recouvert d'une couche étanche afin d'éviter que l'eau n'emporte les sels libres contenus dans le béton et ne les entraîne dans la maçonnerie ce qui risquerait de provoquer des efflorescences par la suite.

En ce qui concerne le durcissement des ouvrages en maçonnerie, on respectera une période d'au moins 16 heures avant d'y faire reposer des planchers et 24 heures avant d'y appuyer des charges ponctuelles.

Exécution des joints

Epaisseur des joints de mortier 

Le type et l'épaisseur de mortier seront choisis en fonction de l'utilisation (critères techniques et esthétiques). L'épaisseur de mortier préconisée par le producteur sera respectée.

Préparation du mortier

Sauf mentions spécifiques dans le cahier spécial des charges, l'entrepreneur aura le choix entre :

Choix opéré: OPTION 1 (mortiers préparés) / OPTION 2 (Mortier Usine- type sec) / OPTION 3 (Mortier Usine -type humide)

  • OPTION 1: les mortiers préparés mécaniquement sur chantier.

  • OPTION 2:les mortiers d'usine mélangés à l'avance du type sec : ils sont préparés sur chantier conformément aux prescriptions du fabricant. Les mélanges livrés en vrac sont uniquement autorisés lorsqu'ils peuvent être stockés sur chantier dans des silos fermés.

  • OPTION 3:les mortiers d'usine mélangés à l'avance du type humide : ils sont dosés et préparés sans qu'on doive ajouter de l'eau. L'entrepreneur est tenu de soumettre à l'auteur de projet les bons de livraison mentionnant la provenance et la composition du mortier ; Les bons mentionnent la catégorie du mortier livré, la classe du ciment utilisé, les rapports de dosage entre les différents liants pour le mortier bâtard, le temps de mise en œuvre et la présence d'adjuvants (retardateurs de prise).

L'entrepreneur utilise le mortier préparé dans un laps de temps de 1,5 heures (1 heure lorsque la température dépasse 20°C) après le gâchage à l'eau et, en tout cas, avant que la prise ne commence. Les mortiers dont la prise a commencé ne peuvent en aucun cas être retravaillés ou mis en œuvre et devront être évacués. Les cuves utilisées devront être rincées. L'utilisation de retardateurs de prise (sucres et dérivés) dans les mortiers préparés sur chantier n'est pas autorisée. L'entrepreneur prend les précautions nécessaires pour protéger le mortier contre les influences atmosphériques. Il est interdit d'utiliser du mortier bâtard par temps de gel. Seule l'utilisation modérée et bien dosée d'agents moussants est alors autorisée.

Mortier de rejointoiement (pour la maçonnerie apparente).

Pour tous les ouvrages de rejointoiement en montant dans les espaces intérieurs, on utilisera le mortier de maçonnerie. Lorsque le jointoiement se fait après la réalisation de la maçonnerie, les joints seront d'abord évidés et l'entrepreneur contrôlera, sous sa responsabilité, la compatibilité des deux mortiers. Voir aussi la [NIT 208].

Modalités de mise en œuvre.

Mode d'exécution courant

Les matériaux de maçonnerie et le mortier sont mis en œuvre conformément aux prescriptions de la norme [NBN EN 1996-1-2 ANB] et des [STS 22]. Les matériaux de maçonnerie sont posés à bain refluant de mortier, les joints horizontaux et verticaux sont remplis, en veillant à bien remplir les joints montants sur toute leur hauteur. Le mortier qui reflue des joints est gratté à la truelle.

Les joints sont horizontaux et présentent partout la même épaisseur. L'épaisseur nominale des joints est en moyenne de 10 à 12 mm pour une maçonnerie traditionnelle, compte tenu des tolérances concernant les briques utilisées. Des mortiers spécialement formulés pour l'usage peuvent être appliqués en d'autres épaisseurs.

Toutes les précautions sont prises pour donner à la maçonnerie un aspect soigné et impeccable et de le conserver. Les nids de terre ou d'autres matériaux dans la maçonnerie doivent être évités. Après chaque interruption de travail, l'entrepreneur enlève tous les restes de mortier lié sur le dernier tas de briques ou de blocs. 

Maçonnerie destinée à rester apparente.

Les faces visibles des maçonneries destinées à rester apparentes sont dans la mesure du possible constituées de briques pleines et/ou de demi-briques. Il est interdit d'utiliser des éléments cassés ou de forme ou d'aspect irréguliers. Les briques entières sont coupées par sciage mécanique de façon à ne laisser aucune trace de briques coupées. Les angles sont toujours maçonnés en appareil.

Les blochets intégrés dans les murs ne sont pas visible dans la face apparente de la maçonnerie. Pour la maçonnerie destinée à rester apparente, il est préférable que les conduites électriques soient intégrées dans la maçonnerie en montant. Dans la face vue de la maçonnerie, les ouvertures nécessaires pour les boîtes de dérivation sont soigneusement réservées ou découpées (voir également le Tome 7 T7 Electricité).

Sauf mention contraire, les ouvrages de maçonnerie sont rejointoyés à plat en montant avec du mortier identique à celui de la maçonnerie. Pour les ouvrages en maçonnerie destinés à recevoir un plafonnage ou un carrelage, l'entrepreneur évidera les joints sur une profondeur d'environ 10 à 12 mm en retrait du nu du mur. Les joints doivent être brossés et tous les restes de mortiers adhérents aux briques doivent être soigneusement enlevés. Les faces visibles des briques seront nettoyées et protégées contre toutes les éventuelles souillures.

Attention : Le supplément de prix pour la maçonnerie destinée à rester apparente et le rejointoiement en montant peuvent être comptés séparément comme supplément à l'article 21.41.2 Armatures verticales pour maçonneries. 

Maçonnerie à joints minces ou collées.

La préparation, la mise en œuvre du mortier-colle et les règles de conception et d'exécution de la maçonnerie se font conformément aux prescriptions du fabricant.

Pour la maçonnerie à joints minces ou collée, la première couche d'assise est réalisée en mortier traditionnel. Les blocs destinés à être assemblés par collage ne sont jamais humidifiés (sauf si les conditions atmosphériques l’exigent).

Le mortier-colle est appliqué à l'aide d'une truelle spéciale dentelée, d’une palette spéciale ou d'outils spécifiques, conformément aux prescriptions du fabricant. L'épaisseur des joints est celle prescrite (0,5 à 3 mm pour la maçonnerie portante structurale à joints minces, 2 à 7 mm pour la maçonnerie collée décorative) et les joints refluants sont grattés à l'aide d'une truelle ou d’une spatule métallique. 

Appareil de maçonnerie - dimensionnement - tolérances 

Toutes les règles de l'art seront respectées afin de donner aux ouvrages de maçonnerie un aspect soigné et régulier, c'est-à-dire que :

  • Tous les murs seront maçonnés d'aplomb, d'équerre et bien plans : tous les bords ou ouvertures dans les murs seront parfaitement d'aplomb, la face de jour sera bien lisse. On maçonnera chaque assise au cordeau. L'ouvrage sera refusé lorsque les tolérances en ce qui concerne les baies de portes et fenêtres ne sont pas respectées.
  • Les joints doivent être de niveau et rectilignes et devront présenter partout la même épaisseur, compte tenu des tolérances en ce qui concerne les éléments de maçonnerie utilisés. L'épaisseur moyenne des joints sera contrôlée sur une hauteur de 10 tas.
  • Les joints montants doivent s'alterner. Sauf mention contraire dans le cahier spécial des charges, les murs seront maçonnés en appareil d'une demi-brique (brique SB).
  • Toutes les faces visibles de la maçonnerie destinée à rester apparente doivent exclusivement être exécutées à l'aide d'éléments de construction dont la longueur est supérieure à une demi-brique. Les pièces d'ajustage seront sciées mécaniquement et non coupées.

Les façades comportent à chaque niveau un élément de construction satisfaisant, pendant une durée déterminée en fonction du type de bâtiment, au critère d’étanchéité aux flammes.

Support aux prescripteurs : [AR 1994-07-07] et [SWL GSI/T1/C] de la prévention passive référencé dans le tome 0 T0 Entreprise / Chantier  de ce cahier des charges.

Murs de séparation entre habitations

Les murs séparant deux habitations seront dédoublés, ils sont séparés mécaniquement par une coulisse, de manière à être indépendants. Aucun crochet de mur ou patte d'ancrage, aucune dalle de fondation ou dalle de sol ne peut lier les deux murs entre eux.

En ce qui concerne l'isolation thermique, le mur à coulisse satisfait aux exigences conformément à la réglementation PEB. Il satisfait aussi aux normes d'isolation acoustique [NBN S 01-400] (voir rubrique 52.4 Isolation.

Conception de la coulisse - ouvertures de façade

Les creux des murs doivent rester libres de tous restes de mortier, débris les briques et autres déchets. A cet effet, le mur creux sera construit en trois phases successives (voir titre 21.3 Maçonneries de parement ), de façon à facilement pouvoir contrôler si le mur a été exécuté correctement.

Dans la maçonnerie de parement traditionnelle, on prévoira à hauteur des baies de portes et fenêtres une battée standard de 50 / *** mm, avec une tolérance maximale de 5 mm. Ces battées permettront de placer les encadrements de fenêtre à environ 20 à 30 mm derrière l'ébrasement du gros-œuvre et de prévoir une isolation supplémentaire. Tout contact direct entre le mur de contre-façade et le parement doit absolument être évité. Au droit des baies de portes et fenêtres, on prévoira, conformément aux indications sur les plans :

Choix opéré: OPTION 1 (pas de retour) / OPTION 2 (retour)

  • OPTION 1:pas de retour. On prévoira toujours une isolation contre l'humidité, bien serrée contre le mur extérieur à l'aide d'une couche d'isolation supplémentaire. L'étanchéité sera au moins 50 mm plus large que l'éventuelle zone de contact. Le matériau d'isolation interposé doit être compatible avec le remplissage des joints de la menuiserie extérieure.

  • OPTION 2:un retour. Les battées entre les murs intérieurs et extérieurs ne peuvent être maçonnées qu'en interposant une étanchéité et une bande d'isolation (par ex. du polystyrène extrudé d'une épaisseur minimale de 3 cm). L'étanchéité sera au moins 50 mm plus large que l'éventuelle zone de contact. Le matériau d'isolation interposé doit être compatible avec le remplissage des joints de la menuiserie extérieure.

Membranes d'étanchéité 

Conformément aux règles de bonne pratique et/ou selon les indications sur les plans ou les dessins de détail, on appliquera partout où cela s'avère nécessaire, une couche d'étanchéité contre l'humidité ascendante et en vue d'évacuer les eaux de pluie ou de condensation, c'est-à-dire à la base des murs creux, à tous les endroits où la coulisse est interrompue et à chaque transition du mur extérieur d'un environnement intérieur vers un environnement extérieur (murs dépassants, pénétrations de toiture des cheminées).

A la base de tous les ouvrages en maçonnerie d'élévation, on placera des membranes anticapillaires. Ces membranes seront posées sur tous les murs de fondation, tant pour les murs intérieurs qu'extérieurs, un tas au-dessus du niveau de rez-de-chaussée, soit au moins 2 cm à maximum 6 cm au-dessus du niveau de sol fini. Sauf dispositions spécifiques dans le cahier spécial des charges, l'entrepreneur peut librement choisir le matériau des feuilles et membranes d’étanchéité à l’eau sous la rubrique 26.11 Feuilles et membranes d'étanchéité à l'eau .

Les membranes sont posées sur toute l'épaisseur du mur et insérées entre 2 couches de mortier. Dans le sens longitudinal, les membranes seront posées dans la plus grande longueur possible. Les joints seront réalisés avec un chevauchement conforme aux prescriptions de pose de la membrane utilisée.

Les membranes d'étanchéité pour l'évacuation des eaux de pluie ou de condensation dans les murs creux sont décrites sous la rubrique 26.11 Feuilles et membranes d'étanchéité à l'eau.

Au-dessus de tous les linteaux de portes et fenêtres, on posera une membrane d'étanchéité en forme de Z dans le creux du mur afin d'évacuer l'eau d'infiltration. La membrane d'étanchéité couvrira toujours toute l'épaisseur du mur extérieur et sera repliée de façon telle que l'évacuation se fasse vers l'extérieur. Latéralement, la membrane d'étanchéité sera relevée afin d'empêcher que l'eau d'infiltration ne s'écoule dans la coulisse. Les chevauchements seront toujours collés ou assemblés par soudure à froid. Afin de permettre à l'eau d'infiltration de s'évacuer, on laissera des joints montants ouverts sur toute leur hauteur (jusqu'au joint d'assise suivant), à raison d'environ deux par mètre courant. Tous les deux étages, l'étanchéité en forme de Z ne sera pas uniquement appliquée au-dessus des linteaux mais également sur toute la largeur de la façade. Au droit des poutres coulées sur place, au-dessus des baies de portes et fenêtres, on placera des bandes d'isolation entre la poutre et le parement du mur ainsi qu'une bande d'étanchéité. Les ancrages des cornières métalliques perceront cette isolation.

Au pied des murs creux, on placera en outre, à hauteur du niveau du terrain, une double étanchéité, dont la partie supérieure sera remontée dans le mur de contre-façade. Lorsque le niveau du terrain à l'extérieur n'est pas horizontal, l'étanchéité sera posée en gradins qui se superposent et se chevauchent. La pose et le pliage des couches assureront l'écoulement de l'eau vers le bas. Le cas échéant, l'étanchéité dans les coulisses reposera sur une bande d'isolation inclinée, non capillaire et imputrescible.

En outre, on prévoira une étanchéité à tous les points de contact des murs creux, sous l'appui des hourdis, au-dessus des caves et de vides ventilés, au-dessus des linteaux en béton dans les murs extérieurs, dans les conduits de cheminées au droit des pénétrations de toiture (en suivant en gradins la pente du versant), à la jonction avec un mur de façade plus élevé (contre l'eau d'infiltration) et partout où l’on peut supposer qu'il y a danger d'infiltration d'eau (eau de pluie, hausse du niveau de la nappe phréatique, eau d'infiltration, etc.).

Pour les murs existants, la couche d'étanchéité sera posée en même temps que la maçonnerie d'élévation. Les bavettes d'étanchéité recouvriront alors toute l'épaisseur du parement et seront relevées sur au moins 5 cm contre le mur de façade. Les bavettes seront placées dans un joint du contre-mur de façade et ressortiront quelques tas plus bas dans le mur de parement. Afin de permettre l'évacuation des eaux d'infiltration, on laissera quelques joints montants ouverts dans la première assise de la maçonnerie de parement, au-dessus des bavettes, à raison d'environ 2 joints au mètre courant et ce, sur toute la hauteur des joints montants.

ATTENTION- La fourniture et la pose des bavettes d'étanchéité susmentionnées ne font pas l'objet d'un poste séparé mais font intégralement partie du poste de la maçonnerie d'élévation et/ou de la maçonnerie de parement.

Détails d'exécution

Percements

Dans la mesure du possible, il convient de prévoir les percements et les fourreaux de passage pendant les travaux de gros-œuvre. L'entrepreneur prévoira par conséquent à l'avance les ouvertures qui doivent être ménagées afin de limiter le plus possible les décapages par la suite (cette mesure s’applique certainement aux parties des maçonneries destinées à rester apparentes).

Lorsque l'entrepreneur refuse ou oublie d'effectuer ces travaux, lui-même ou un de ses sous-traitants devra réaliser par la suite les percements et les forages et toutes les conséquences qui en découlent seront entièrement à sa charge. Aucun décompte ou adaptation du délai ne peut être attribué du chef de cette situation.

Dispositifs d'ancrage pour la menuiserie intérieure

Les ouvertures de gros-œuvre destinées à recevoir des portes intérieures ou des revêtements doivent être situées dans le mur de manière à pouvoir appliquer un encadrement (chambranle) complet. Lorsque la maçonnerie est construite en matériaux non clouables ou vissables, l'entrepreneur devra prévoir, dans les ébrasements des baies de portes et fenêtres, des blochets ou autres moyens de fixation permettant de placer les dormants. Le prix en sera toujours compris dans celui de la maçonnerie d'élévation.

Les blochets d'ancrage devront satisfaire aux conditions suivantes : Les blochets clouables seront en queue d'aronde et pourvus de rainures de manière à assurer une adhérence parfaite dans l'ouvrage de maçonnerie. Ils seront facilement clouables et/ou vissables, sans retrait ni dilatation. Ils seront fabriqués soit en PNG ou RND durci (préalablement imprégnés d'un produit antiseptique selon les [STS 04 série] .31.12]), soit fabriqués à base de ciment et de matériaux inertes et imputrescibles, c'est-à-dire du béton clouable dans le format d'une brique de terre cuite.

L'appareillage du mur ne peut pas être interrompu pour la pose des blochets. Ils ne peuvent en aucun cas interrompre l'isolation du mur. Les blochets de mur seront bien ancrés dans la maçonnerie, la longueur des blocs ne pouvant être supérieure à l'épaisseur du mur. Dans les maçonneries destinées à rester apparentes, les blochets doivent être invisibles lorsque le mur est terminé.

Dans les murs érigés en blocs de plâtre, en blocs de béton cellulaire autoclavé et/ou en briques silico-calcaires pleines, les blochets seront remplacés par des vis et chevilles en inox de longueur adaptée en fonction de l'utilisation. Le nombre de points de fixation sera directement proportionnel à la rigidité de l'ensemble.

L'emplacement des blochets ou des autres moyens de fixation dans la maçonnerie ainsi que leur nombre doit satisfaire aux indications pour la menuiserie correspondante (voir les postes concernés); l'entrepreneur est responsable de la bonne coordination à ce sujet.

Battées latérales : à maximum 20 cm de l'ébrasement supérieur et inférieur de la baie; l'espacement entre 2 points de fixation n'excède pas 60 cm.

Battée supérieure

  • Largeur de la baie <1 m : pas de point de fixation ;
  • Largeur de la baie > 1 m : 1 point de fixation par mètre courant, régulièrement répartis sur toute la portée du linteau.

Caisses à volets : deux par ébrasement.

Dimensions des blochets : hauteur = au moins 4 cm; profondeur = au moins 6 cm; la largeur sera de respectivement :

  • Pour les baies de fenêtres : largeur = minimum 4 cm;
  • Pour les baies de portes : largeur = égale à l'épaisseur du mur;
  • Pour la maçonnerie apparente : largeur = respectivement 5-9-12 cm pour les épaisseurs de murs de 9-14-19 cm; 

CONTRÔLES

On ne peut procéder au remblayage des fouilles que lorsque l'auteur de projet aura donné son accord et lorsque les enduits et cimentages sur les maçonneries des fondations, des caves et des vides sanitaires seront terminés et suffisamment durcis.

Matériaux

La fourniture, l'échantillonnage et l'essai des matériaux se feront conformément aux normes respectives.

Les matériaux livrés et mis en oeuvre sont conformes aux 02.42.1 Critères d'acceptabilité. En cas de doute, des essais de compression peuvent être effectués sur des murets conformément à la méthode décrite dans la norme [NBN EN 1052-1]

Exécution

Conformément à la [NBN EN 1996-2 ANB].

Tous les murs respecteront les écarts admissibles maximaux repris dans le tableau ci-dessous.

Tableau [NBN EN 1996-2 ANB] - Écarts admis pour la maçonnerie

Position Écart maximal
Aplomb (à chaque étagea)± 8mm / étagea
Alignement vertical± 20 mm
Planéité (par 2m) ± 8mm / 2m
Ecart maximal admissible ‘t’ en cm pour une dimension linéaire ‘d’ en cmt = ± 1/4 (d)1/3
Epaisseur de la paroi d’un murb± 5 mm ou ± 5 % de l’épaisseur de la paroi, selon la valeur la plus grande
Epaisseur d’un mur creux total± 10 mm

a) voir [NBN EN 1996-1-1+A1] - §5.5.1.1(4) : einit = hef / 450

einit est l’excentricité initiale
hef est la hauteur utile du mur

b) hormis les parois constituées d’un seul élément de maçonnerie en épaisseur ou en longueur, où les tolérances dimensionnelles des éléments de maçonnerie régissent l’épaisseur de la paroi.

 En ce qui concerne les tolérances pour les baies de portes et fenêtres, les écarts par rapport aux dimensions nominales ne dépasseront pas :

écart dimensionnel supérieur : 1 cm

écart dimensionnel inférieur : 0 cm.

L'ouvrage peut être refusé lorsque les tolérances susmentionnées ne sont pas respectées.

DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE

- Matériau

  • Eléments de maçonnerie

[NBN EN 771-1+A1, Spécification pour éléments de maçonnerie - Partie 1: Briques de terre cuite]

[PTV 23-002, Prescriptions techniques pour les briques de façades (texte NL).]

[PTV 23-003, Eléments en terre cuite pour maçonnerie non décorative]

[NBN B 27-009, Produits céramiques pour parements de murs et de sols - Gélivité - Cycles de gel-dégel]

[NBN B 27-010, Produits céramiques pour parements de murs et de sols - Gélivité - Capacité d'absorption d'eau par capillarité]
[NBN B 27-011, Produits céramiques pour parements de murs et de sols - Critères de performances]

[NBN EN 771-2+A1, Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie 2: Éléments de maçonnerie en silico-calcaire]

[PTV 21-003, Eléments de maçonnerie en silico-calcaire - Edition 2 –]

[NBN EN 771-3+A1, Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie 3: Éléments de maçonnerie en béton de granulats (granulats courants et légers)]

[PTV 21-001, Eléments de maçonnerie en béton (granulats courants et légers) - Edition 3]

[NBN EN 771-4+A1, Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie 4: Éléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé]

[PTV 21-002, Eléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclave • PTV 21-002 - Edition 2 –]

[NBN EN 771-5+A1, Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie 5: Eléments de maçonnerie en pierre reconstituée]

[NBN EN 771-6+A1, Spécification pour éléments de maçonnerie - Partie 6: Eléments de maçonnerie en pierre naturelle]

[NBN EN 772 série, Méthodes d'essai des éléments de maçonnerie - Partie]

[NBN EN 1745, Maçonnerie et éléments de maçonnerie - Méthodes pour la détermination des propriétés thermiques]

  • Mortiers de maçonnerie industriels

[NBN EN 998-2, Définitions et spécifications des mortiers pour maçonnerie - Partie 2: Mortiers de montage des éléments de maçonnerie]

[NBN EN 1015 série, Méthodes d'essai des mortiers pour maçonnerie]

[TRA 651, Règlement d’application des mortiers de maçonnerie à performances] - Mortier de maçonnerie selon la [NBN EN 998-2] et mortier de jointoyage de performance complémentaire selon la [CUR Aanbeveling 61, CUR-Aanbeveling 61 - Het voegen en hydrofoberen van metselwerk].

  • Constituants des mortiers de maçonnerie dosés in situ.

[NBN EN 413-1, Ciment de maçonnerie - Composition, spécifications et critères de conformité]

[NBN EN 413-2, Ciment à maçonner - Partie 2 : Méthodes d'essai]

[NBN EN 197-1, Ciment - Partie 1 : Composition, spécifications et critères de conformité des ciments courants]

[NBN EN 197-2, Ciment - Partie 2: Evaluation de la conformité]

[NBN EN 459-1, Chaux de construction - Partie 1: Définitions, spécifications et critères de conformité]

[NBN EN 459-2, Chaux de construction - Partie 2: Méthodes d'essai]

[NBN EN 459-3, Chaux de construction - Partie 3: Évaluation de la conformité]

[NBN EN 13139, Granulats pour mortiers]

[NBN EN 13055, Granulats légers]

[NBN EN 934-1, Adjuvants pour béton, mortier et coulis - Partie 1 : Exigences communes]

[NBN EN 934-3+A1, Adjuvants pour béton, mortier et coulis - Partie 3: Adjuvants pour mortier de montage - Définitions, exigences, conformité, marquage et étiquetage]

  • Accessoires de maçonnerie (attaches, armatures, consoles, linteaux)

[NBN EN 845-1, Spécification pour composants accessoires de maçonnerie - Partie 1 : Attaches, brides de fixation, étriers de support et consoles]

[NBN EN 845-2, Spécifications pour composants accessoires de maçonnerie - Partie 2: Linteaux]

[NBN EN 845-3, Spécifications pour composants accessoires de maçonnerie - Partie 3 : Treillis d'armature en acier pour joints horizontaux]

[NBN EN 846 série, Méthodes d'essai des composants accessoires de maçonnerie (Comprend 11 parties -1 à -114)]

  • Divers

[AR 2013-01-14, Arrêté royal établissant les règles générales d'exécution des marchés publics et des concessions de travaux publics]

[CEN/TS 772-22, Methods of test for masonry units - Part 22: Determination of freeze/thaw resistance of clay masonry units]

[CSTC Dossier (2009/3.2), Résistance au gel des briques : déficiences de la méthode européenne.]

[CSTC Dossier (2011/2.3), Choix des mortiers de maçonnerie.]

[NBN B 15-231, Essais des bétons - Gélivité]

[NBN B 62-002, Performances thermiques de bâtiments - Calcul des coefficients de transmission thermique (valeurs U) des composants et éléments de bâtiments - Calcul des coefficients de transfert de chaleur par transmission (valeur HT) et par ventilation (valeur Hv)]

[NBN EN 1015-11, Méthodes d'essai des mortiers pour maçonnerie - Détermination de la résistance à la flexion et à la compression du mortier durci]

[NBN EN 1052-1, Méthodes d'essai de la maçonnerie - Partie 1: Détermination de la résistance à la compression]

[NBN EN 1052-3, Méthodes d'essai de la maçonnerie - Partie 3: Détermination de la résistance initiale au cisaillement]

[NBN EN 12371, Méthodes d'essai pour pierres naturelles - Détermination de la résistance au gel]

[NBN EN 13501-2, Classement au feu des produits et éléments de construction - Partie 2: Classement à partir des données d'essais de résistance au feu à l'exclusion des produits utilisés dans les systèmes de ventilation]

[NBN EN 1996 série, Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie (Comprend 4 parties -1-1, -1-2, -2 et -3)]

[NBN EN 1996-1-1+A1 ANB, Eurocode 6 - Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 1-1 : Règles communes pour ouvrages en maçonnerie armée et non armée - Annexe nationale]

[NBN EN 1996-1-1+A1, Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 1-1: Règles générales pour ouvrages en maçonnerie armée et non armée]

[NBN EN 1996-1-2 ANB, Eurocode 6 - Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 1-2: Règles générales - Calcul du comportement au feu - Annexe nationale]

[NBN EN 680, Détermination du retrait de séchage du béton cellulaire autoclavé]

[NBN EN 772-18, Méthodes d'essai des éléments de maçonnerie - Partie 18: Détermination de la résistance au gel/dégel des éléments de maçonnerie en silico-calcaire]

[NIT 208, Jointoiement des maçonneries.]

[NIT 228, Pierres naturelles (NIT interactive et évolutive en remplacement de la NIT 205).]

[STS 22, Maçonnerie pour constructions basses.]

[SWL GSI/T1/C, Guides sécurité incendie - Tome 1 Prévention passive - Guide C Résistance au feu]

- Exécution

[NBN EN 1996-1-1+A1, Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 1-1: Règles générales pour ouvrages en maçonnerie armée et non armée]

[NBN EN 1996-1-2 ANB, Eurocode 6 - Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 1-2: Règles générales - Calcul du comportement au feu - Annexe nationale]

[NBN EN 1996-2 ANB, Eurocode 6 - Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 2 : Conception, choix des matériaux et mise en oeuvre des maçonneries - Annexe nationale]

[NBN EN 1996-3, Eurocode 6 - Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 3 : Méthodes de calcul simplifiées pour les ouvrages en maçonnerie non armée (+ AC:2009)]

[STS 22, Maçonnerie pour constructions basses.]

[NBN EN 845-3, Spécifications pour composants accessoires de maçonnerie - Partie 3 : Treillis d'armature en acier pour joints horizontaux]

[NIT 208, Jointoiement des maçonneries.]

[STS 04 série, Bois et panneaux à base de bois]

 

Documents généraux

[NBN B 04-001, Coordination dimensionnelle dans le bâtiment - Notions de base - Principes d'utilisation - Modules préférentiels]

[NBN S 21-2xx série, Protection incendie dans les bâtiments + errata et addenda (Comprend 20 parties -201 à -220)]

[NBN EN 13501-1+A1, Classement au feu des produits et éléments de construction - Partie 1: Classement à partir des données d'essais de réaction au feu]

[NBN 713-020, Protection contre l'incendie - Comportement au feu des matériaux et éléments de construction - Résistance au feu des éléments de construction (avec erratum)]

[NBN EN 13501-2, Classement au feu des produits et éléments de construction - Partie 2: Classement à partir des données d'essais de résistance au feu à l'exclusion des produits utilisés dans les systèmes de ventilation]

[AR 1994-07-07, Arrêté royal fixant les normes de base en matière de prévention contre l'incendie et l'explosion, auxquelles les bâtiments nouveaux doivent satisfaire]

[NBN S 01-400, Acoustique - Critères de l'isolation acoustique]

[NBN S 01-401, Acoustique - Valeurs limites des niveaux de bruit en vue d'éviter l'inconfort dans les bâtiments]

[NBN EN ISO 717-1, Acoustique - Évaluation de l'isolement acoustique des immeubles et des éléments de construction - Partie 1: Isolement aux bruits aériens (ISO 717-1:2013)]

[NBN EN ISO 717-2, Acoustique - Évaluation de l'isolement acoustique des immeubles et des éléments de construction - Partie 2: Protection contre le bruit de choc (ISO 717-2:2013)]

[NBN B 62-002, Performances thermiques de bâtiments - Calcul des coefficients de transmission thermique (valeurs U) des composants et éléments de bâtiments - Calcul des coefficients de transfert de chaleur par transmission (valeur HT) et par ventilation (valeur Hv)]

[NBN EN ISO 15148, Performance hygrothermique des matériaux et produits pour le bâtiment - Détermination du coefficient d'absorption d'eau par immersion partielle (ISO 15148:2002)]

[NBN B 62-201, Détermination à l'état sec de la conductivité thermique ou de la perméance thermique des matériaux de construction par la méthode de la plaque chauffante à anneau de garde]

[NBN EN ISO 8990, Isolation thermique - Détermination des propriétés de transmission thermique en régime stationnaire - Méthodes à la boîte chaude gardée et calibrée (ISO 8990:1994)]

[SWL GSI/T1/A, Guides sécurité incendie - Tome 1 Prévention passive - Guide A Organisation spatiale des bâtiments]

[SWL GSI/T1/B, Guides sécurité incendie - Tome 1 Prévention passive - Guide B Réaction au feu]

[SWL GSI/T1/C, Guides sécurité incendie - Tome 1 Prévention passive - Guide C Résistance au feu]

AIDE

Note à l'attention de l'auteur du projet :

- Généralement, pour les maçonneries de fondation, on utilise des blocs en béton creux ou pleins ; les briques de terre cuite ou silico-calcaires ne sont que très rarement utilisées.

- Les mortiers de ciment présentent une résistance supérieure à la compression par rapport aux mortiers bâtards ; en outre, leur prise est plus rapide. Cependant, ils sont plus sensibles au retrait.

- Les mortiers bâtards ont l’avantage d'être plus élastiques et plus faciles à travailler que les mortiers de ciment purs tandis que leur retrait est nettement moindre. La chaux joue le rôle de plastifiant qui retient mieux l'eau de gâchage. C'est pourquoi l'utilisation du mortier bâtard est recommandée par temps chaud ou pour le maçonnage des matériaux poreux. L'inconvénient du mortier bâtard est que le temps de durcissement s'en trouve accru.

- La catégorie du mortier correspondra au taux de résistance à la compression imposé pour la maçonnerie. - Pour la maçonnerie armée, seul le mortier de catégorie M20 ou 12 est autorisé.

- Le mortier en contact avec des environnements corrosifs (eau pure, eau corrosive, eaux usées, terre, eau de mer, …) sera toujours de la catégorie M20.