03.32.3 Essais mécaniques

DESCRIPTION

- Définition / Comprend

Tout dossier géotechnique complet comporte en principe 3 phases :

A.   les examens préliminaires;  

B.     l'examen du terrain proprement dit et les éventuelles analyses en laboratoire;

C.    le contrôle pendant la phase d'exécution. 

Le descriptif ci-dessous commente uniquement la deuxième phase en donnant un bref aperçu des conditions élémentaires auxquelles tout sondage fiable ainsi que les rapports y afférents doivent satisfaire.

1.      Les sondages statiques à l'aide d'appareils standardisés et selon une procédure de mesurage bien déterminée : la "Standard Cone Penetration Test" en abrégé C.P.T. Une distinction doit être faite entre les sondages mécaniques et électriques. Bien qu'ils soient moins précis, les sondages mécaniques sont couramment utilisés. Les sondages piézo-électriques, qui enregistrent les tensions régnant dans les eaux souterraines, ne s'avèrent que rarement indispensables.

2.      Un nombre minimum de 3 sondages sera effectué sur chaque terrain à bâtir, selon une répartition d'au moins 1 sondage par 500 m². Pour les bâtiments de grande hauteur, la distance entre les différents sondages sera réduite à 20-25 m et ils seront répartis de façon à couvrir le mieux possible l'ensemble du terrain à bâtir. A l'emplacement où des éléments de construction plus critiques sont prévus, la trame des sondages peut être resserrée.

3.      Un essai de 10 tonnes sera effectué pour les bâtiments qui comportent jusqu'à 3 étages. Pour les bâtiments d'une hauteur supérieure et/ou lorsqu'une fondation en profondeur est préconisée, l'essai sera de 20 tonnes. Les essais plus légers sont uniquement acceptables dans les cas suivants :

soit l'accès au terrain / aux fouilles est impossible pour les appareils plus lourds;

soit les sondages doivent être effectués dans un bâtiment existant;

soit l’on dispose de connaissances préalables qui permettent de savoir avec certitude que la profondeur de sondage souhaitée sera atteinte;

soit, d'emblée, il ne s'avère pas nécessaire de réaliser des fondations en profondeur.

4.      La profondeur de sondage correspondra au moins à une fois et demi la largeur (ou la longueur) du bâtiment à ériger. Lorsqu'on utilise des fondations sur pieux, la surprofondeur par rapport à la base correspondra au moins à 1 fois la plus petite dimension du groupe de pieux. Il est évident que la profondeur de l'assise n'est pas connue d'avance et qu'elle doit être déterminée à l'aide des résultats des sondages. En pratique, les sondages seront effectués jusqu'à ce que l'appareil se bloque et on contrôlera ensuite, en interprétant les résultats, si la profondeur atteinte est suffisante. Dans la négative, , un nouveau sondage devra être effectué avec un appareil plus lourd.

5.      Le rapport contiendra :

une description de l'appareil utilisé et du genre de mesurage en mentionnant le type de cône;

une description minutieuse des différents sondages et du niveau atteint par rapport au point de référence;

un profil géologique (nature des strates) des couches sondées, basé sur les résultats des sondages et des autres sources disponibles (cartes géologiques, expériences précédentes sur place, etc.). Un sondage complémentaire (échantillons remaniés) peut quelquefois s'avérer utile.

le niveau de la nappe phréatique dans les trous de sondage immédiatement après l'échantillonnage (valeur approximative du niveau réel de la nappe phréatique);

la représentation graphique et numérique des résultats des mesures, c'est-à-dire la résistance au cône et la résistance totale (frottement + résistance au cône);

un tableau reprenant les caractéristiques dérivées du terrain, à savoir: l'angle de frottement intérieur (apparent ou réel), la cohésion et le module de compressibilité;

une évaluation sur le type de fondation convenant pour le bâtiment à ériger étayé par les méthodes de calcul et les coefficients de sécurité. L'étude des fondations tiendra compte de la force portante et des tassements prévisibles.